You are currently viewing Islamabad : l’alliance opportuniste du Pakistan avec Trump mise à mal par les frappes américaines sur l’Iran
Cette image a été générée à l’aide d’une intelligence artificielle. Elle ne constitue pas une photographie réelle de la scène ou de la personne représentée.

Islamabad : l’alliance opportuniste du Pakistan avec Trump mise à mal par les frappes américaines sur l’Iran

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

En moins de 24 heures, le Pakistan a d’abord soutenu Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, avant de dénoncer fermement ses frappes sur l’Iran. Une volte-face qui expose les contradictions de la diplomatie pakistanaise, au moment où Washington resserre ses liens avec Islamabad.

La diplomatie du grand écart. Le Pakistan s’est retrouvé ce week-end dans une position inconfortable sur l’échiquier géopolitique mondial. Alors qu’il saluait samedi les efforts de Donald Trump dans la résolution d’une récente crise indo-pakistanaise, allant jusqu’à proposer sa candidature au prix Nobel de la paix 2026, Islamabad a dû rétropédaler dès le lendemain, en condamnant les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens.

Une prise de position vivement commentée sur la scène internationale, tant le contraste est saisissant. Samedi, le gouvernement pakistanais publiait un message sur X (ex-Twitter) pour louer le « leadership décisif » du président américain. Ce soutien faisait suite à un message de Trump sur Truth Social, où il se plaignait de ne jamais être distingué par le Comité Nobel.

Une alliance stratégique sous tension

Ce soutien appuyé s’inscrivait dans le prolongement d’une rencontre officielle organisée trois jours plus tôt à la Maison Blanche. Le général Asim Munir, chef de l’armée pakistanaise, y avait été reçu lors d’un déjeuner officiel, signe apparent d’un réchauffement entre les deux capitales. Il s’agissait d’un tournant notable, compte tenu des propos tenus par Trump en 2018, accusant le Pakistan de « mensonges » et de « duplicité », ou encore par Joe Biden, qualifiant Islamabad de « nation dangereuse ».

Mais la riposte américaine contre l’Iran a rapidement rebattu les cartes. Dimanche, Islamabad publiait un communiqué dénonçant une « escalade sans précédent » et alertant sur les « conséquences extrêmement néfastes » que pourrait avoir une telle intensification militaire dans toute la région.

Islamabad piégé entre Téhéran et Washington

Cette volte-face souligne les contradictions auxquelles fait face le Pakistan. Pris en étau entre un voisin iranien avec lequel il partage une frontière stratégique et un allié américain redevenu central, le pays cherche à ménager ses relations dans un contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient.

Les critiques n’ont pas tardé, notamment du côté indien, où l’on s’est empressé de pointer « l’opportunisme diplomatique » d’un Pakistan prêt à tout pour rester dans les bonnes grâces de Washington. La question demeure : jusqu’où le Pakistan est-il prêt à suivre Donald Trump dans son bras de fer contre l’Iran ?

Source : L’Opinion.

Laisser un commentaire