Lucie Castets, candidate pressentie du Nouveau Front Populaire (NFP) pour Matignon, a confirmé son retrait des législatives partielles en Isère. Cette décision, annoncée vendredi, marque un tournant dans une campagne où elle était initialement pressentie pour représenter la gauche dans la 1ère circonscription de l’Isère, à cheval sur Grenoble et sa banlieue nord. Pourtant, Castets, haute fonctionnaire de 37 ans, a déclaré que « les conditions de [sa] candidature n’ont pas été réunies ».
Dans une déclaration faite à l’AFP, Lucie Castets a expliqué sa décision de se retirer de cette élection partielle en raison de conditions qui ne lui permettaient pas de « continuer à agir comme trait d’union de la gauche ». Ce retrait intervient alors qu’elle était en discussion avec les différentes composantes du NFP pour obtenir une candidature unifiée de la gauche dans cette circonscription stratégique.
Cependant, Castets a insisté sur le fait que « la personne importe peu » et que l’objectif premier reste la victoire de la gauche dans cette circonscription. Malgré ce retrait, elle encourage les forces de gauche à s’unir pour remporter cette élection, jugée cruciale après la démission d’Hugo Prévost, ancien député, accusé de « faits graves à caractère sexuel ».
Amandine Germain investie par le Parti Socialiste
En parallèle, la fédération de l’Isère du Parti Socialiste a officialisé la candidature d’Amandine Germain pour représenter la gauche à cette élection partielle. Ce choix est le résultat d’une consultation interne au sein du PS. Le parti avait auparavant déclaré qu’il se serait rangé derrière Lucie Castets si elle avait accepté d’être la candidate de toutes les composantes du NFP.
Ce revirement de situation rebat les cartes pour la gauche, alors que la 1ère circonscription de l’Isère est traditionnellement un bastion où l’unité des forces de gauche est cruciale pour espérer remporter l’élection.
Divergences avec La France Insoumise
Le retrait de Lucie Castets met également en lumière des divergences avec La France Insoumise (LFI). Selon des sources proches, elle ne souhaitait pas siéger au sein du groupe LFI à l’Assemblée nationale, une condition pourtant jugée « non négociable » par le parti de Jean-Luc Mélenchon pour lui accorder son soutien. Cette divergence semble avoir joué un rôle clé dans sa décision de ne pas se présenter à ces législatives partielles.
Un scrutin sous haute tension
Ces législatives partielles s’annoncent particulièrement disputées, avec l’enjeu pour la gauche de récupérer une circonscription marquée par une forte division politique. Le retrait de Castets pourrait redistribuer les forces en présence, mais l’objectif de la gauche reste le même : regagner du terrain dans cette région clé.