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Lyes Louffok. Photo : @Davy bvs/Wikipedia.

Isère : La défaite de Lyes Louffok enflamme les divisions au sein de la gauche

La gauche française se cherche un coupable après la défaite de Lyes Louffok, candidat du Nouveau Front Populaire (NFP), lors de la législative partielle dans la première circonscription de l’Isère. Face à la candidate macroniste Camille Galliard-Minier, Louffok n’a recueilli que 35,72 % des voix contre 64,28 % pour son adversaire, dans un contexte de faible participation (38,25 %).

Cette circonscription, remportée en juillet dernier par un candidat insoumis, était pourtant considérée comme gagnable par la gauche. Mais l’affaire a tourné à la débâcle électorale, sur fond de divisions et de règlements de comptes internes.

Une circonscription fragilisée par un climat tendu

L’élection partielle avait été provoquée par la démission forcée du député LFI Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles. Dès lors, les tensions au sein du NFP n’ont cessé de s’intensifier autour de l’investiture de Louffok.

Clémentine Autain et François Ruffin pointent du doigt une stratégie électorale inefficace, estimant que LFI néglige les territoires hors des grandes métropoles« Nous faisons jeu égal dans la métropole de Grenoble. Mais en dehors, c’est la bérézina. Un vote repoussoir, massif », déplore Ruffin dans les colonnes du Huffington Post/

LFI accuse le PS et Glucksmann

De son côté, LFI refuse d’endosser l’entière responsabilité de cette défaite. Éric Coquerel, député insoumis, accuse le Parti socialiste et Raphaël Glucksmann d’avoir refusé d’apporter leur soutien à Lyes Louffok, contribuant ainsi à diviser l’électorat de gauche.

Glucksmann a réaffirmé ce lundi qu’il ne voyait aucune raison de soutenir un candidat LFI, rappelant l’absence d’accord national entre Place Publique et LFI.

Des tensions qui fragilisent la gauche avant les prochaines élections

Alors que les écologistes se tiennent à distance de cette querelle, le PS accuse LFI de chercher un bouc émissaire plutôt que d’assumer son propre échec. Laurence Rossignol, sénatrice socialiste, estime que « Comme toujours, les défaites électorales de LFI sont de la faute des autres ». « C’est pourtant l’étiquette LFI qui a perdu cette circonscription. »

Cette fracture entre les différentes composantes de la gauche pourrait avoir de lourdes conséquences sur leur capacité à présenter un front uni face à la majorité présidentielle et à l’extrême droite lors des prochaines échéances électorales, alors que l’union autour du Nouveau front populaire s’est effritée suite au refus des socialistes de censurer François Bayrou.

Source : Huffington Post.

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