Le Premier ministre indien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Narendra Modi a vivement critiqué le Congrès ce vendredi, l’accusant d’avoir manqué de respect à la présidente Droupadi Murmu, issue d’une communauté tribale. Selon Modi, des membres du Congrès auraient qualifié le discours de Murmu devant le Parlement d’« ennuyeux », une déclaration qu’il considère comme une insulte aux communautés marginalisées du pays. Il a exigé des excuses publiques de la part du parti d’opposition.
Lors d’un rassemblement à Dwarka, Modi a dénoncé l’arrogance du Congrès, l’accusant de mépriser la présidente en raison de son origine tribale. « Ces membres du Congrès pensent qu’ils sont les maîtres du pays. L’arrogance de la famille royale du Congrès a encore été exposée », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’insulte à Droupadi Murmu était une insulte à « des millions d’Indiens issus des communautés tribales », affirmant que cette attitude démontre un manque de respect pour la diversité et les progrès sociaux de l’Inde.
La présidente Murmu : un modèle de résilience
Modi a loué le parcours exceptionnel de Droupadi Murmu, soulignant son ascension impressionnante, passant de sa région tribale d’Odisha à la représentation de la nation en tant que présidente. « Bien que sa langue maternelle ne soit pas l’hindi, mais l’odia, elle a prononcé un discours inspirant devant le Parlement », a-t-il ajouté, rappelant l’importance de son discours sur les réalisations de l’Inde et sa vision d’un pays développé.
Une insulte à toute la communauté tribale
Le Premier ministre a réagi aux propos de certains membres du Congrès qui ont critiqué le discours de la présidente. « La famille royale du Congrès est tombée encore plus bas. Un membre a qualifié son discours d’ »ennuyeux », un autre l’a qualifiée de « pauvre » et de « fatiguée ». C’est une insulte à chaque tributaire de ce pays, à chaque personne pauvre qui lutte pour se lever », a-t-il déclaré. Une vidéo circule actuellement en Inde, où l’on verrait Sonia Gandhi, épouse d’origine italienne de Rajiv Gandhi, fils aîné d’Indira Gandhi, et ancienne présidente du Congrès indien tenir ces propos.
Selon Modi, ces remarques sont une attaque directe contre les millions de membres des communautés Dalit, Adivasi et OBC, qui sont constamment dévalorisés par le Congrès.
Le rejet des progrès de l’Inde
Modi a également accusé le Congrès de rejeter le discours de la présidente, qui mettait en avant les progrès économiques de l’Inde, le bien-être des agriculteurs, les projets de métro et les réalisations dans le sport. Ce rejet aurait, selon lui, démontré l’indifférence du Congrès à l’égard des avancées significatives du pays.
La mauvaise gestion des ressources à Delhi
Le Premier ministre a ensuite critiqué la mauvaise gestion des fonds publics à Delhi, notamment en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures. Modi a souligné que, bien que de nombreux projets aient été lancés, les routes, les services publics et les projets de développement ne bénéficient pas aux citoyens, surtout aux classes moyennes et aux plus démunis. Il a insisté sur la nécessité d’un plan d’action concret pour améliorer la situation économique du pays.
La réaction du Congrès et la stratégie de Modi
En exigeant des excuses publiques, Modi cherche à fragiliser le Congrès, en l’accusant de mépriser non seulement les minorités mais aussi les classes moyennes et les pauvres. Le Congrès, quant à lui, n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations.
Une ouverture internationale : Participation au sommet sur l’IA
Sur un autre front, Narendra Modi a accepté l’invitation du président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, pour participer au sommet sur l’intelligence artificielle prévu début février à Paris. Cette participation démontre l’engagement croissant de l’Inde dans le domaine des technologies émergentes, notamment l’IA, alors que les deep fakes ont été au coeur des débats des dernières élections de 2024 et renforce les relations bilatérales avec la France.