Dans un contexte alourdi par les tensions en Ukraine et les déclarations controversées du chef d’état-major, le président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a tenu à dissiper toute ambiguïté : la France n’enverra pas ses jeunes combattre sur le front ukrainien. En parallèle, le président confirme la transformation du Service national universel, qu’il veut réorienter pour renforcer le lien entre la Nation et ses armées.
Emmanuel Macron s’est employé ce mardi 25 novembre à refermer une polémique qui enflait depuis plusieurs jours, à mesure que les propos du nouveau chef d’état-major des armées circulaient et suscitaient interrogations et inquiétudes. Ce dernier avait estimé que la France devait être prête, « en cas de conflit », à « accepter de perdre ses enfants ». Une formule choc qui laissait croire que Paris préparait l’envoi de jeunes Français sur le front ukrainien.
Le chef de l’État a tenu à écarter cette perspective. Interrogé par RTL, il assure que le propos de Fabien Mandon « a été déformé » et qu’il convient de « supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu’on va envoyer nos jeunes en Ukraine ».
Pour autant, le président estime indispensable de « renforcer le pacte armée-Nation ». Cette expression, déjà mobilisée ces dernières années mais rarement autant mise en avant, renvoie à un objectif clair : recréer une compréhension mutuelle entre le monde militaire et la société civile.
C’est dans cette logique qu’il s’inscrit lorsqu’il évoque l’avenir du Service national universel. Ce dispositif, déjà « mis en extinction » au profit de la création d’un service militaire volontaire, s’apprête à connaître une nouvelle transformation. Sans reprendre explicitement la dénomination utilisée par Matignon le 19 septembre dernier, le président acte néanmoins « la transformation du Service national universel vers une nouvelle forme ». Une manière assumée d’enterrer définitivement la version initiale du SNU, dont il était pourtant l’architecte, tout en conservant l’ambition de maintenir un cadre civique, voire paramilitaire, destiné à familiariser une partie de la jeunesse avec les enjeux de défense.
Dans cet esprit, le président insiste sur le rôle central de la réserve militaire, présentée comme l’un des piliers de ce futur dispositif. Il affirme qu’il est « très important qu’un maximum de nos compatriotes comprennent ce que sont nos armées, comment ça marche, participent à la réserve ». En filigrane, c’est toute une vision stratégique qui se dessine : encourager la participation citoyenne, développer les compétences utiles à la défense, et affirmer la place des armées dans un contexte de guerre hybride où les lignes traditionnelles du combat se brouillent.
Sources :
BFM TV – Article du 25 novembre 2025 – lien