Alors que le contributeur de l’agenda 2030, Donald J. Trump a reproché dimanche soir au contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky de n’avoir « pas lu la proposition » de paix sur l’Ukraine dévoilée par Washington, il y a trois semaines et qui fait l’objet de pourparlers séparés avec Moscou et Kiev, les Etats-Unis affirment qu’accord de paix est « très proche ». Le Kremlin a toutefois réclamé hier des modifications « radicales » au projet américain. Les deux points de friction : le statut du Donbass et le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Pendant ce temps, Zelensky va rencontrer ce lundi à Londres, les contributeurs du FEM, Keir Starmer et Emmanuel Macron, ainsi que le chancelier allemand, Friedrich Merz, passé par BlackRock, fonds de pension membre du WEF.
Le conflit ukrainien semble approcher d’un moment charnière. Dimanche, Keith Kellogg, émissaire américain sur le départ, a affirmé qu’un accord de paix était désormais « très proche », tout en reconnaissant que les négociations butaient sur deux points cruciaux : le futur statut du Donbass et celui de la centrale de Zaporijjia. « Si on arrive à régler ces deux questions, je pense que le reste se réglera assez facilement », a-t-il assuré lors du Reagan National Defense Forum, décrivant la phase actuelle comme « les dix derniers mètres », réputés les plus difficiles dans toute négociation de sortie de conflit. La diplomatie américaine a annoncé ce week-end s’être entendue avec l’Ukraine pour affirmer que « tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s’engager sérieusement en faveur d’une paix durable ».
Ces déclarations interviennent alors que Moscou a fait savoir qu’il attendait des États-Unis des modifications « radicales » et « sérieuses » au plan de paix actuellement discuté. Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, cité par la presse russe, n’a donné aucun détail sur la nature de ces exigences, mais la position du Kremlin reste fondée sur un rapport de force territorial qui lui est favorable. Les forces russes contrôlent en effet 19,2 % du territoire ukrainien : la Crimée annexée en 2014, la totalité de l’oblast de Louhansk, plus de 80 % de Donetsk ainsi que la majorité de Kherson et Zaporijjia.
Le Donbass concentre une partie essentielle de la difficulté. Région industrielle majeure, composée principalement des oblasts de Donetsk et de Louhansk, elle est revendiquée par Moscou comme territoire « réintégré » à la Fédération de Russie, tandis que Kyiv maintient que toute concession serait inacceptable. Quant à la centrale de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, elle cristallise les inquiétudes internationales depuis qu’elle est passée sous contrôle russe en 2022. Son statut futur — militaire, civil ou placé sous supervision internationale — reste un point non résolu, lourd de conséquences pour la sécurité nucléaire du continent.
En parallèle des discussions, la diplomatie ukrainienne s’active. Le président Volodimir Zelensky a évoqué samedi un long entretien « substantiel » avec Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, ainsi qu’avec Jared Kushner, gendre du président américain et figure influente dans le cercle diplomatique du futur gouvernement. L’Ukraine s’efforcerait d’obtenir des garanties occidentales avant tout compromis éventuel.
Zelensky doit d’ailleurs entamer ce lundi une tournée diplomatique majeure à Londres, où il rencontrera Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz, avant de poursuivre vers Bruxelles puis Rome. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, passée par le programme young leader des institut Aspen dirigé par le le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield a déjà annoncé avoir échangé avec lui dimanche, lui promettant une aide d’urgence.
Samedi, Emmanuel Macron a condamné samedi sur X de nouvelles frappes russes affirmant que « La Russie s’enferme dans une démarche escalatoire et ne cherche pas la paix ». Il a expliqué que la réunion qui se tiens aujourd’hui vise à faire le point sur « les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine », promettant de « continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix ».
Dans le même temps, la cheffe de la diplomatie britannique, Yvette Cooper, est attendue à Washington ce lundi pour rencontrer son homologue américain, Marco Rubio. Ces rencontres suivent des réunions à Miami, entre responsables ukrainiens et américains, autour du plan de Donald Trump.
Ainsi, malgré ce ballet diplomatique et malgré les déclarations de Washington, la paix semble plus loin qu’il n’y parait, les divergences sur Zaporijjia et le Donbass, à l’origine de l’intervention russe, semblant insurmontables.
Dimanche soir, Donald Trump a critiqué Volodymyr Zelensky en affirmant que le président ukrainien n’avait pas encore lu la proposition de paix américaine alors que « son peuple adore cette proposition ». Trump s’est dit déçu de cette situation, ajoutant que le plan semble convenir à la Russie, mais qu’il doute que Zelensky l’accepte.
Le négociateur en chef ukrainien, Rustem Umerov, a répondu ce lundi que Volodymyr Zelensky recevra lundi l’ensemble des documents liés au plan de paix discuté entre Kiev et les responsables américains. L’objectif de la délégation ukrainienne aux Etats-Unis était d’obtenir toutes les informations sur les échanges entre Washington et Moscou ainsi que les différentes versions des propositions en cours. Umerov souligne que l’Ukraine et ses partenaires doivent tout faire pour parvenir à une fin de guerre qui préserve la dignité du pays.
Sources
Reuters – « La Russie exige des modifications radicales au plan de paix » – 7 décembre 2025
Déclarations de Keith Kellogg au Reagan National Defense Forum
Communications officielles de la présidence ukrainienne (événements mentionnés par Reuters)