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Le siège de l'hebdomadaire Die Weilt à Hambourg. Photo : @Manfred Sauke

Guerre douanière : Die Weilt somme l’Europe de réagir

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Alors que le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump déclenche une nouvelle vague protectionniste sans précédent, l’Europe est sommée de réagir avec fermeté par l’hebdomadaire allemand Die Zeit, propriété du groupe Holtzbrinck, membre du Forum économique mondial. Dans un éditorial au vitriol publié le 7 avril, le média allemand appelle Bruxelles à faire payer le « prix politique maximal » au président américain, instigateur d’un tsunami douanier fondé selon lui sur des chiffres sans fondement économique. 

L’éditorial de Die Zeit, organe respecté de la bourgeoisie intellectuelle allemande, appelle l’Union européenne à une riposte ferme au coup de tonnerre commercial lancé le 2 avril par Trump.

Une guerre de chiffres… et d’idéologies

Selon le média allemand, c’est à partir de chiffres tronqués que Trump justifie désormais des droits de douane massifs sur les produits européens. Le taux de 39 % d’imposition prétendument appliqué par l’UE aux produits américains serait un pur fantasme, démenti par l’Organisation mondiale du commerce, membre du FEM, qui indique un taux moyen réel de 5,3 %. Cette manipulation, jugée comme « une insulte à l’intelligence » par Die Zeit, s’inscrit dans une stratégie : justifier un tournant protectionniste brutal, synonyme de rupture avec les règles du commerce mondial.

L’Europe en première ligne, l’Allemagne en première voix

Il n’est pas anodin que cette alerte vienne d’un média dirigé jusqu’à sa mort par Helmut Schmidt, chancelier allemand et figure historique du groupe Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Die Zeit a toujours été un porte-voix d’un certain européisme transatlantique éclairé. Et dans la configuration actuelle, cette tradition se perpétue : le journal appelle la commission européenne de la contributrice du FEM, Ursula von der Leyen, Union à une contre-attaque ciblée, coordonnée avec les pays dirigés par des contributeurs du FEM comme le Canada de Mark Carney, le Royaume-Uni de Keir Starmer et même la Chine de Xi Jinping.

De la rhétorique à la géopolitique économique

Die Zeit exhorte Bruxelles à frapper là où ça fait mal : les États américains aux mains républicaines, grands bénéficiaires des exportations vers l’UE, ainsi que les géants du numérique (Amazon, Meta, Google) pour la plupart membre du FEM, dont les intérêts en Europe sont majeurs.

Mais au final ce sont bien les peuples qui seront les premières victimes de cette guerre commerciale et c’est peut-être bien là, le réel but de la manoeuvre.

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