Lors d’une interview sur BFM TV diffusée ce soir, le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a réagi aux menaces de sanctions commerciales américaines contre les exportations européennes, notamment sur les vins et spiritueux. Il a assuré que l’Europe ne se laissera pas faire face aux décisions protectionnistes de Washington et que l’État allait « soutenir la filière ».
« Nous ne voulons pas d’une guerre commerciale, il faut que ce soit très clair. Mais l’Europe ne va pas se laisser faire si les États-Unis continuent à menacer nos exportations », a déclaré Saint-Martin.
Les tensions ont grimpé après l’annonce par l’administration américaine de droits de douane pouvant atteindre 200% sur le vin et le champagne français. Ce qui était initialement une hausse de 25% est passé à 50%, avant d’atteindre ce nouveau seuil de menace, mettant en péril une « filière d’excellence », selon Saint-Martin.
Une réponse coordonnée avec l’Union européenne
Laurent Saint-Martin a révélé avoir échangé avec le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, et le commissaire en charge du commerce et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Maros Sefcovic. Ce dernier doit s’entretenir demain avec le secrétaire au commerce américain, Howard Lutnick, pour tenter d’apporter une solution diplomatique.
« Aujourd’hui, je crois qu’il faut qu’on se dise : on détend cette situation. C’est dans l’intérêt de personne. Et on trouve des solutions pour justement ne pas mettre les menaces à exécution », a insisté le ministre, précisant que l’Union européenne partage une position commune sur ce dossier.
Un soutien affirmé aux filières exportatrices
« Le gouvernement soutiendra la filière » a toutefois déclaré Saint-Martin, regrettant qu’elle soit prise « dans un étau de guerre commerciale ».
S’il a assuré que « L’État sera au rendez-vous», Saint Martin, qui fait partie de la promotion 2023 des Young Leaders Engagés des instituts Aspen, dirigés par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield, insiste sur le fait que le gouvernement soutiendra la Commission européenne de la contributrice du FEM, Ursula von der Leyen, « dans une attitude de fermeté et de dialogue ».
Un équilibre entre fermeté et diplomatie
Face à la montée des tensions, le ministre a assuré que la France et l’Europe étaient prêtes à réagir si nécessaire. « On ne se laisse pas faire. Et on est capables de riposter si nous sommes agressés commercialement », a-t-il martelé, insistant néanmoins sur la nécessité d’un dialogue constructif avec les États-Unis.