Deux membres français de la flottille Madleen, interceptée lundi par les forces israéliennes aux abords de Gaza, ont accepté d’être expulsés immédiatement par les autorités d’Israël, annonce mercredi 11 juin le ministre des Affaires étrangères, Jean‑Noël Barrot. Les autres, cinq au total, refusent ce départ anticipé et seront entendus par la justice israélienne dans les prochains jours.
Le Madleen, yacht britannique affrété par la Freedom Flotilla Coalition, transportait un chargement symbolique de riz, lait infantile et matériel médical dans le but de briser le blocus maritime imposé à Gaza. À son bord se trouvaient des figures internationales comme Greta Thunberg et l’eurodéputée Rima Hassan, ainsi que six militants français.
Le navire a été intercepté dans les eaux internationales dans la nuit du 8 au 9 juin.
Tous les militants français ont été visités par des diplomates mercredi matin. D’après un communiqué de l’équipe de Rima Hassan, les membres de l’équipage ont été conduits au centre de rétention de l’aéroport international de Tel-Aviv David-Ben-Gourion. Ils n’ont pu rencontrer leur avocat que brièvement avant d’être présentés pour une première audition devant les autorités israéliennes.
Celles-ci ont estimé que l’équipage était entré illégalement sur le sol israélien et leur ont infligé une interdiction de territoire de cent ans. On leur a ensuite remis un document leur proposant de reconnaître cette entrée irrégulière : s’ils signaient, ils seraient immédiatement expulsés ; s’ils refusaient, ils seraient déférés devant un juge israélien, précise le communiqué.
Quatre Français, dont Rima Hassan, ont pour l’instant refusé l’expulsion anticipée. Ils seront traduits devant la justice israélienne et risquent potentiellement un procès pour entrée illégale sur le territoire.
L’un des signataires souhaitait éviter un procès pendant son séjour en Israël : il a accepté sans attendre la décision judiciaire. Le ministre Barrot a précisé que deux Français, dont le médecin Baptiste André et le journaliste Omar Faiad selon BFMTV, ont finalement opté pour cette procédure accélérée .
Jean‑Noël Barrot assure que la France veille à leur protection et que les contacts avec leurs familles sont établis . Le chef de la diplomatie évoque également la nécessité de « passer tous les messages » à Israël afin de garantir leur retour rapide .
Sources : theguardian.com, huffingtonpost.fr, wikipedia.org, euronews.com, lemonde, youtube.com, reuters.com, washingtonpost.com