Shane Tamura, 27 ans, ancien joueur universitaire de football américain, a ouvert le feu lundi dans le centre de Manhattan, faisant quatre morts et cinq blessés avant de se suicider. Atteint d’une encéphalopathie traumatique chronique, il visait la NFL, qu’il accusait d’avoir détruit sa vie.
La tragédie a frappé le cœur de Manhattan. Lundi 28 juillet 2025, un homme armé a ouvert le feu dans un immeuble abritant notamment le siège de la National Football League (NFL), tuant quatre personnes — dont un policier — et en blessant cinq autres. Le tireur, identifié par les autorités comme Shane Tamura, 27 ans, originaire de Las Vegas, s’est donné la mort avant d’être interpellé.
Ancien joueur universitaire de football américain, Tamura souffrait, selon une note retrouvée par les enquêteurs, d’une encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie dégénérative du cerveau associée aux traumatismes crâniens répétés, fréquente chez les athlètes de contact. CNN rapporte qu’il y accusait directement la NFL d’être responsable de son état, affirmant que le football américain « lui avait donné une ETC » et l’avait conduit à des gestes désespérés.
Dans ce texte, il faisait référence à Terry Long, ancien joueur des Pittsburgh Steelers, atteint de la même pathologie et décédé par suicide en 2005. « Étudiez mon cerveau, s’il vous plaît », écrivait-il, ajoutant : « Je suis désolé, désolé pour tout. »
Selon les premiers éléments, Tamura se serait d’abord garé en double file, puis aurait ouvert le feu sur un policier avant d’entrer dans l’immeuble. Les tirs ont visé plusieurs occupants, dont un employé de la NFL, grièvement blessé mais désormais dans un état stable. Les lieux abritent également d’autres bureaux que ceux de la Ligue.
Lors d’une conférence de presse, une commissaire de police a indiqué que le suspect présentait « des antécédents psychiatriques avérés ». Les enquêteurs privilégient la thèse d’un acte prémédité directement lié à son ressentiment envers la NFL et à ses problèmes de santé mentale.
Cette fusillade intervient alors que la question des commotions cérébrales dans le football américain reste au cœur des débats aux États-Unis. Depuis plusieurs années, la NFL est régulièrement critiquée pour sa gestion des risques liés aux chocs à la tête, malgré le renforcement des protocoles de sécurité et des mesures de prévention.
Sources : L’Équipe, CNN, AP
