Le match entre Nice et Lyon, samedi soir, a été brièvement interrompu à la 86e minute après un chant anti-Daech entonné par les supporters niçois en hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016. Une décision de l’arbitre jugée “incompréhensible” par les élus locaux et le club azuréen.

La rencontre entre l’OGC Nice et l’Olympique lyonnais (3-2), samedi 18 octobre, a été marquée par un incident inhabituel. Alors que le public de l’Allianz Riviera rendait, comme à chaque match, hommage aux 86 victimes de l’attentat du 14 juillet 2016, l’arbitre Jérôme Brisard a décidé d’interrompre le jeu pendant deux minutes. En cause : un chant scandé par les supporters de la tribune populaire sud, criant “Daech, Daech, on t’enc…”, que l’officiel a considéré comme homophobe.

Cette interruption a provoqué une vague d’indignation à Nice, où cette séquence fait partie intégrante du rituel commémoratif du club. “Décision totalement incompréhensible”, a réagi le maire Christian Estrosi sur X (ex-Twitter). “Ce chant est un hommage contre ceux qui ont frappé notre ville. Un peu de préparation et de discernement ne feraient pas de mal dans ces situations.”

Même son de cloche du côté d’Éric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et candidat aux municipales face à Estrosi. “Depuis 2016, les supporters expriment un message contre Daech en hommage aux victimes. C’est un manque total de discernement de la part de l’arbitre et du délégué”, a-t-il écrit, apportant son soutien à la “populaire sud”.

Du côté du club, le ton est tout aussi ferme. Dans un communiqué, le président de l’OGC Nice Fabrice Bocquet a dénoncé une “décision inacceptable”. “L’histoire retiendra qu’un match de Ligue 1 a été arrêté après que des supporters ont eu des mots licencieux envers une organisation terroriste ayant endeuillé une ville française. C’est un manque de respect pour les victimes, leurs familles et toute la ville de Nice.”

Le dirigeant a également confié que l’arbitre lui avait présenté ses excuses, expliquant “ne pas avoir été informé du contexte”. “Il a simplement appliqué les consignes reçues. C’est un manque de préparation et de sensibilité. Nous ferons le nécessaire auprès de la FFF pour que cela ne se reproduise pas.”

Depuis 2016, chaque match à domicile du Gym est marqué à la 86e minute par un moment d’émotion et de recueillement : les noms des victimes apparaissent sur les écrans géants, les tribunes s’illuminent de milliers de téléphones portables, et un chant unifie le stade.
Ce samedi, ce rituel s’est transformé en polémique nationale.

Sources :
TF1 Info – Nice-Lyon : polémique après l’interruption du match lors du chant anti-Daech des supporters niçois (19 octobre 2025) – https://www.tf1info.fr