Le Parlement européen a commencé cette semaine les auditions des commissaires désignés pour la future équipe de la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, dont le vote final est prévu le 27 novembre. Quatre premiers candidats ont déjà reçu l’aval des eurodéputés, après avoir passé un grand oral marquant l’un des rares moments où le Parlement peut affirmer son influence face à la Commission européenne. C’est toutefois rarement le cas, y compris dans les partis les plus opposés à l’Europe comme « Le groupe des Patriotes pour l’Europe » présidé par Bardella. Explications.
Lundi, quatre premiers prétendants ont été validé par les eurodéputés après avoir passé un grand oral de trois heures. Il s’agit du Slovaque Maros Sefcovic (Commerce), le Maltais Glenn Micallef (Jeunesse, Culture et Sport), le Luxembourgeois Christophe Hansen (Agriculture) et le Grec Apostolos Tzitzikostas (Transports). Le premier a déjà exercé la fonction de Commissaire européen et est également un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Les auditions se poursuivront jusqu’au 12 novembre, puis un vote final aura lieu le 27 novembre lors d’une session plénière du Parlement à Strasbourg. Ce vote permettra aux eurodéputés de valider ou de rejeter l’ensemble de la future Commission européenne. Si elle est approuvée, la nouvelle équipe exécutive devrait prendre ses fonctions au début du mois de décembre et les occuper jusqu’en 2029.
Les auditions du Français Stéphane Séjourné, proposé pour une vice-présidence au marché Intérieur pour remplacer Thierry Breton démissionnaire, et l’Italien Raffaele Fitto, issu du parti Fratelli d’Italia, sont particulièrement attendues. Le Hongrois Olivér Várhelyi, réputé proche de Viktor Orbán, pourrait également faire face à des critiques sévères, même si son président est aussi proche du FEM. La droite et l’extrême droite surveillent de près les candidats socialistes Dan Jorgensen (Énergie), et Teresa Ribera (Transition écologique), la seconde étant contributrice du WEF, en raison de leur opposition à l’énergie nucléaire.
Si les eurodéputés peuvent saisir cette opportunité pour s’affirmer comme cela avait été le cas en 2019, quand trois candidats avaient été rejetés, y compris la centriste française et contributrice du FEM, Sylvie Goulard, ce qui avait représenté un camouflet pour le président Macron, un autre contributeur du Forum, ils adoubent la plupart du temps les choix de la Commission après des orales où règne la langue de bois.
La Lettre vient par exemple de révéler que les élus RN si prompt à afficher leur opposition à Von Der Leyen ou Stéphane Séjourné auraient déjà épargné le socialiste slovaque Maros Sefcovic et s’apprêteraient à en faire autant avec Raffaele Fitto, membre du parti conservateur Frères d’Italie.