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Image : Capture d'écran CNN.

Etats-Unis : Premier débat de la campagne présidentielle, Trump dans ses oeuvres, Biden dans ses songes

Début des hostilités outre-atlantique. Alors que les élections présidentielles approchent et que la campagne a commencé, le premier débat entre les deux candidats favoris vient d’avoir lieu. Un moment clé pour la Maison-Blanche, dans lequel Donald Trump a pris des positions très marquées et s’est montré offensif, alors que son opposant politique a semblé une nouvelle fois diminué et suscite déjà des interrogations au sein du parti démocrate.

Le tout premier débat de cette nouvelle campagne présidentielle américaine vient d’être organisé par CNN ce jeudi 27 juin. Une confrontation virulente entre le président démocrate Joe Biden et son prédécesseur républicain Donald Trump a eu lieu durant une heure et demie. Le format du débat, avec des micros coupés pour éviter les interruptions intempestives, n’a pas empêché les deux hommes politiques de s’invectiver. Les modérateurs ont principalement veillé à respecter le temps de parole de chacun, sans intervenir sur la véracité des propos tenus à l’aide des traditionnels fact-checker. 

À l’issue du débat, deux tiers des téléspectateurs ont donné Donald Trump vainqueur du débat.

Un débat houleux

Se trouvant aux antipodes idéologiques l’un de l’autre, Donald Trump et Joe Biden ont débattu de manière bien véhémente. Dès les premières minutes, Donald Trump, à l’aise et combatif, a attaqué Biden sur l’inflation, accusant son administration de mal gérer l’économie malgré une croissance robuste et un taux de chômage bas. Pour rétorquer et reprendre la main, Joe Biden a riposté en critiquant la politique de Trump sur l’avortement et en l’accusant de mensonges concernant l’immigration clandestine et la criminalité. L’actuel président des États-Unis, contributeur au Forum Économique Mondial, a également tenu à rappeler que son opposant républicain avait été jugé coupable dans une affaire de paiements dissimulés à Stormy Daniels, une ancienne actrice de films pornographiques, le qualifiant de « criminel » et de « pleurnichard« . Pour se défaire des attaques personnelles de Joe Biden, Donald Trump a préféré minimiser ces accusations en critiquant le système judiciaire. Il n’a pas tenu à entrer dans un conflit qui se baserait sur le plan intime puisqu’il n’a pas insisté sur la récente condamnation en justice du fils de Joe Biden, Hunter, qui est le premier rejeton d’un chef d’État à commettre un délit. 

Les sujets débattus, tels que l’inflation, l’immigration, le droit à l’avortement et la situation en Ukraine, ont été relégués au second plan par les échanges acerbes entre les candidats. Trump a affirmé que la guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu sous sa présidence et a accusé Biden de faiblesse sur la scène internationale, ce que ce dernier a rejeté en qualifiant Trump de « loser« . Concernant l conflit israélo-palestinien, Donald Trump en a également profité pour rappeler ses positions pro-Israël, ce qui compte énormément pour le scrutin américain, en s’exclamant que “Joe Biden agissait comme un pauvre Palestinien”, avant de suggérer de laisser se dérouler la guerre sans intervenir.

Joe Biden toujours sénile

Âgé de 81 ans, Joe Biden a encore une fois montré de vraies limites à débattre. Hésitant, balbutiant, fatigué, son éloquence a fait défaut, il n’est pas parvenu à suivre le rythme de Donald Trump dont l’énergie et les accusations se sont fait ressentir. Joe Biden n’a pas fini certaines de ses phrases, ce que son opposant politique lui a reproché en expliquant qu’il ne pensait pas que Joe Biden “ne comprenait pas ce qu’il disait”. Donald Trump a même demandé au président des États-Unis de passer un test cognitif, que lui-même a réussi à deux reprises. Le Républicain, pour contrebalancer avec les limites physiques de Joe Biden, a rappelé qu’il était un bon joueur de golf, lui qui est également âgé, puisqu’il vient de fêter ce mois-ci ses 78 ans.  

Joe Biden grand perdant ?

Peu convaincu par l’état de santé de Joe Biden et par ses sorties publiques récentes, le camp démocrate peut s’inquiéter pour la suite de la campagne. Un retrait de la candidature de Joe Biden peut-il être envisagé ? Selon une récente étude de Rasmussen Reports, une société de sondage américaine, les électeurs démocrates pensent à 69% que leur Parti devrait présenter un meilleur candidat. Michelle Obama, Hillary Clinton ou encore Kamala Harris, figurent comme potentielles remplaçantes, bien qu’aucun fait ne relate un possible changement de tête d’affiche chez les Démocrates. 

Notons aussi que Joe Biden, outre ses égarements lors de ses prises de paroles, a eu à maintes reprises le réflexe de toucher son oreille droite. La théorie d’une oreillette portée par le candidat démocrate est envisagée par les soutiens républicains de Donald Trump.

Des réactions mitigées

En France, les réactions sont assez clivantes. Les médias mainstreams comme Le FigaroLe MondeLibération ou encore BFM TV sont unanimes sur la performance insuffisante de Joe Biden, mais jugent également Trump très agressif. Le média AJ+, détenu par le Qatar et se voulant progressiste, dénonce la position qu’a prise Donald Trump sur le conflit israélo-palestinien, en étant très critiques de sa position non-interventionniste.

En politique, François Asselineau pointe du doigt la sénilité de Joe Biden et constate une défaite cuisante du camp des Démocrates.

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