Les autorités sanitaires américaines ont annoncé la détection d’un premier cas grave de grippe aviaire H5N1 chez un homme. Hospitalisé en Louisiane, le patient aurait été exposé au virus après un contact avec des oiseaux malades et morts dans une basse-cour. Ce cas, signalé par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), s’inscrit dans une série de 61 infections humaines détectées aux États-Unis depuis avril 2024.
Selon les CDC, le virus identifié chez le patient de Louisiane est du même type que celui détecté précédemment dans l’État de Washington et au Canada. Bien que le cas soit grave, les autorités soulignent qu’aucune transmission interhumaine de la grippe aviaire H5N1 n’a été observée à ce jour. « Le risque immédiat pour la santé publique reste faible », ont précisé les CDC dans leur communiqué.
Une inquiétude croissante face à la mutation du virus
Depuis son apparition en 1996, la grippe aviaire H5N1 a principalement touché les oiseaux, mais le nombre de cas chez les mammifères a considérablement augmenté depuis 2020. Cette tendance inquiète les experts, car une large circulation du virus pourrait favoriser une mutation lui permettant de se transmettre entre humains.
En septembre et en novembre, deux cas humains ont été détectés aux États-Unis sans exposition connue à des animaux infectés, renforçant les préoccupations des scientifiques. À l’échelle mondiale, d’autres infections ont été signalées, notamment au Canada, où un adolescent avait été hospitalisé en novembre en Colombie-Britannique.
Une vigilance accrue face à l’évolution du virus
Le CDC rappelle l’importance de la surveillance et de la prévention dans la lutte contre la grippe aviaire. Si les cas humains restent rares, la situation actuelle nécessite une vigilance accrue pour limiter le risque d’une éventuelle propagation entre humains. Les autorités encouragent également les mesures de biosécurité dans les élevages et les contacts avec la faune aviaire.