La première interview de Kamala Harris en tant que candidate démocrate a récemment été diffusée ce jeudi sur CNN, et elle n’a pas manqué de susciter des réactions mitigées. Tim Walz, son colistier à la vice-présidence, était également présent. Les deux acolytes ont multiplié les bévus tout au long de l’entretien.
Dès le début, Harris n’a pas perdu de temps pour évoquer Donald Trump, affirmant que les Américains étaient prêts pour « une nouvelle voie » et qu’il était temps de « tourner la page » sur l’ère Trump, alors que son administration est au pouvoir depuis plus de trois ans.
Des questions délicates sur l’Économie et l’énergie
L’interview a pris un tournant intéressant lorsque la journaliste de CNN, Dana Bash, a posé des questions pointues sur l’économie. Elle a fait référence au slogan de campagne de Harris, « Nous ne reviendrons pas en arrière », en demandant ce qu’elle dirait aux électeurs nostalgiques de l’économie sous Trump, période durant laquelle le coût de la vie était perçu comme plus abordable. La réponse de Harris n’a pas convaincu, manquant de clarté et de force.
La discussion s’est ensuite orientée vers la fracturation hydraulique, un sujet sensible pour Harris. En 2019, elle s’était déclarée favorable à une interdiction de cette pratique, mais elle a changé de position en 2020 en affirmant qu’elle ne l’interdirait pas en tant que vice-présidente. Lorsque Bash lui a rappelé ses déclarations antérieures, Harris a tenté de clarifier sa position, créant davantage de confusion.
La crise frontalière et les réponses inattendues
L’interview a abordé la question de la crise à la frontière, un problème persistant pour l’administration Biden-Harris. Interrogée sur les raisons pour lesquelles des restrictions sur l’asile avaient pris tant de temps à être mises en place malgré des niveaux record de passages illégaux, Harris a blâmé l’administration Trump, une réponse jugée insatisfaisante compte tenu du temps passé au pouvoir.
Des réponses confuses et des moments gênants
Un moment notable de l’interview a été la question de Bash sur les allégations selon lesquelles Trump « jouerait la carte de la race » pour des gains politiques. Après une pause embarrassante, Harris a répondu en dénonçant le « manuel de stratégie éculé » de Trump, avant de passer à la question suivante.
Tim Walz a également été mis à l’épreuve lorsqu’on lui a rappelé ses déclarations erronées sur son service militaire. En 2018, Walz avait laissé entendre qu’il avait porté « des armes de guerre » à la guerre, une affirmation incorrecte puisqu’il n’a jamais servi en temps de guerre. Interrogé à ce sujet, il a esquivé la question, attribuant ses propos à un « mauvais anglais ».
Déni du déclin cognitif de Biden
L’une des questions les plus percutantes est venue lorsque Bash a demandé à Harris si elle regrettait d’avoir caché au public le déclin cognitif du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden. Harris a répondu fermement « Non », et a poursuivi en louant l’intelligence et le jugement de Biden, des propos qui ont été perçus comme tentant de minimiser les inquiétudes publiques.
Une fin à l’eau de rose
L’interview s’est terminée sur une note émotive lorsque Harris a évoqué avec émotion le moment où Biden lui a annoncé qu’il se retirait de la course présidentielle, la laissant en larmes. Elle a conclu en essayant de rassurer les sceptiques, déclarant : « Je me présente parce que je crois que je suis la personne la mieux placée pour occuper ce poste en ce moment pour tous les Américains, quelle que soit leur race et leur sexe. »
Cette interview, pleine de maladresses et de moments de tension, a laissé une impression mitigée sur les téléspectateurs américains, soulevant des questions sur la préparation et la clarté des messages de Kamala Harris à ce stade crucial de la campagne.