Lors de son discours d’investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump a présenté une vision ambitieuse et souverainiste des États-Unis, marquant le début de son second mandat à la Maison-Blanche. Devant une foule conquise, il a promis une restauration de la grandeur américaine, une relance économique massive et un renforcement de la sécurité nationale, annonçant des mesures fortes et polémiques comme l’état d’urgence à la frontière sud ou la fin du Green deal et critiquant l’administration Biden, notamment en matière de restriction de la liberté d’expression.
« À partir d’aujourd’hui, notre pays va prospérer et sera respecté aux quatre coins du monde », a déclaré l’ex-président républicain, dénonçant en filigrane, les politiques de l’administration Biden. Trump a en effet a promis de mettre fin au déclin américain, en plaçant la souveraineté des États-Unis au cœur de ses priorités.
Les graves accusations à l’égard de l’administration Biden
Trump a mentionné avoir été victime d’une chasse au sorcière judiciaire et a rappelé que l’on avait tenté de mettre fin à sa vie. « Les balances de la justice seront rééquilibrées. L’instrumentalisation du ministère de la Justice sera terminée », a-t-il déclaré, promettant que sous son mandat, la justice ne sera pas utilisé pour combattre un opposant.
Le nouveau président américain a également condamné les graves atteintes à la liberté d’expression menées par les Démocrates évoquant une censure gouvernemental.
Il a également accusé l’administration Biden de ne pas avoir été capable de « protéger son propre peuple« , faisant allusion à la crise des frontières et des problèmes de sécurité que cela a suscité avec l’arrivé de membres de cartels, tels que le Tren de Aragua, mais également aux polémiques qui ont suivi les innondations en Caroline du Nord. Trump a critiqué les politiques migratoires démocrates, affirmant que les gouvernements précédents avaient favorisé les criminels plutôt que les citoyens honnêtes.
Une ligne dure sur l’immigration et la sécurité intérieure
L’un des thèmes majeurs du discours de Trump a d’ailleurs été la sécurité des frontières et la lutte contre l’immigration illégale. Trump a annoncé plusieurs mesures radicales, dont létat d’urgence national à la frontière sud, l’expulsion de millions d’immigrés clandestins, le retour de la politique « Rester au Mexique » pour limiter les demandes d’asile et la désignation des cartels de la drogue comme organisations terroristes. « Nous allons envoyer nos soldats pour repousser cette invasion et restaurer l’ordre », a-t-il promis.
La présence du président du Salvador, Nayib Bukele, connu pour avoir mener une politique radical contre les cartels en enfermant une grande partie de sa population était sans doute un message de fermeté.
Relance économique et indépendance énergétique
Sur le plan économique, Donald Trump a insisté sur la nécessité de relocaliser la production et de renforcer l’indépendance énergétique des États-Unis, qui à remettre en question le Green Deal. On peut imaginer que les Etats-unis vont quitter l’accord de Paris. Donald Trump a en effet prévu de relancer les forages pétroliers massifs pour exploiter les ressources naturelles du pays. « Nous allons forer, forer et encore forer. Les États-Unis seront à nouveau une nation manufacturière », a-t-il lancé. Trump a promis de développer l’industrie automobile et manufacturière, d’augmenter les taxes sur les importations pour protéger les entreprises américaines et annoncé la fin des régulations écologiques jugées « excessives ».
Trump a affirmé que cette politique permettrait de faire baisser les prix de l’énergie, de stimuler la croissance et de rétablir la domination économique du pays sur la scène internationale.
Un repositionnement géopolitique et militaire
Se présentant comme un leader pragmatique, Donald Trump a insisté sur son objectif de réduire l’implication des États-Unis dans les conflits étrangers, tout en renforçant la puissance militaire : « Nous mesurons notre succès non seulement par les guerres remportées, mais aussi par celles que nous éviterons. »
Trump a en effet annoncé une Augmentation des budgets militaires pour renforcer l’armée américaine, une politique étrangère plus isolationniste centrée sur les intérêts des États-Unis et un positionnement plus ferme face à la Chine et à l’Iran.
Il a également annoncé des changements symboliques, comme la renomination du Mont McKinley et la volonté de rebaptiser le Golfe du Mexique en « Golfe d’Amérique ».
Un appel à l’unité nationale et aux valeurs conservatrices
Malgré un discours offensif, Trump a terminé son allocution sur une note plus rassembleuse, affirmant vouloir rétablir l’unité nationale. Il a notamment évoqué le rôle des Afro-Américains et des Latinos dans sa victoire et a promis d’être le président de tous les Américains.
« Aujourd’hui, c’est la journée de Martin Luther King. En son honneur, nous allons travailler ensemble pour concrétiser son rêve. »
Trump qui prône le retour du bon sens a également prôné le retour des valeurs traditionnelles, affirmant que désormais, il n’y a plus que deux genres aux Etats-unis et annonçant une société fondée sur le mérite.
Trump a également évoqué la réhabilitation des soldats renvoyés pour refus de vaccination lors de la pandémie de Covid et promis de planter le drapeau américain sur Mars, pour le plus grand bonheur de Musk, présent dans la salle.
Un mandat placé sous le signe du changement radical
Avec ce discours d’investiture, Donald Trump annonce un second mandat dans la continuité de sa présidence de 2017-2021, mais avec une ligne plus dure sur l’immigration, l’économie et la souveraineté nationale.
Il promet une rupture totale avec l’administration Biden, avec une politique résolument nationaliste et protectionniste. Reste à voir comment ses annonces se traduiront dans les faits et quelles seront les premières mesures concrètes mises en place dans les 100 premiers jours de son mandat.