Après l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, une vague de protestation a émergé sur les réseaux sociaux, où des femmes « progressistes » adoptent des gestes radicaux pour manifester leur opposition. Inspirées par le mouvement féministe sud-coréen « 4B », certaines refusent désormais les relations avec les hommes, appellent au célibat et, pour quelques-unes, se rasent même la tête.
Ce mouvement fait écho au « 4B » de Corée du Sud, une campagne de protestation contre la violence sexiste qui prône les « quatre non » : pas de sexe, pas de rencontres, pas de mariage et pas d’enfants avec les hommes. Aux États-Unis, cette tendance a pris son envol sur TikTok, où des femmes expriment leur frustration face à la réduction de l’accès à l’avortement et à la montée des jeunes électeurs masculins conservateurs. « Mon autonomie corporelle compte », a affirmé une utilisatrice TikTok, encourageant les femmes à se désinscrire des applications de rencontre et à privilégier les liens d’amitié pour les quatre prochaines années.
Des gestes radicaux pour manifester une rupture avec le patriarcat
Certaines participantes vont plus loin en appelant à « arrêter de fréquenter des hommes », voire à envisager des procédures de stérilisation collective pour renforcer leur position contre une société patriarcale qu’elles estiment hostile. Dans une vidéo devenue virale, une utilisatrice se rase la tête en déclarant : « Finies les attentes de minceur et de beauté que la société patriarcale nous impose. » Un geste qui n’est pas sans charge symbolique, car c’est le sort que l’ont réservait aux collaboratrices à la sortie de la seconde guerre mondiale en France.
Un fossé politique grandissant entre les jeunes générations
Une preuve de plus s’il en fallait que certains prônent la guerre entre les sexes, synonymes de baisse du taux de natalité au niveau mondial. Les dernières élections américaines montrent un clivage politique entre jeunes hommes et jeunes femmes. Selon des sondages, 40 % des femmes âgées de 18 à 29 ans s’identifient comme progressistes, contre seulement 25 % des hommes de la même tranche d’âge. Ce clivage s’accentue avec l’adhésion des jeunes hommes aux idéologies de figures médiatiques conservatrices, comme Joe Rogan ou Adin Ross, que Trump a remerciées dans son discours de victoire.
