Le 27 décembre 2024, les autorités de l’État de New York ont diffusé des images choc d’une violence perpétrée sur un détenu afro-américain, Robert Brooks, 43 ans. Ces vidéos, capturées par les caméras corporelles des surveillants pénitentiaires, montrent des actes de brutalité à son encontre quelques heures avant son décès. Ce drame relance le débat sur les violences systémiques dans le système carcéral américain.

Les événements se sont déroulés le 9 décembre 2024 dans une prison située au nord de l’État de New York. Les images montrent Robert Brooks, ensanglanté, maintenu par plusieurs surveillants sur un lit d’infirmerie avant d’être violemment plaqué contre un mur. Selon Letitia James, procureure générale de l’État, les caméras étaient équipées de son, mais les agents ne les avaient pas activées, privant ainsi les vidéos de contexte sonore permettant de comprendre les circonstances précédant l’incident.

Une autopsie qui confirme une mort par asphyxie

La première autopsie réalisée a conclu que Robert Brooks avait succombé à une « asphyxie due à une compression au cou ». Purgeant une peine de douze ans pour violences, il est mort dans la nuit qui a suivi cette altercation. Les images dérangent par leur intensité, montrant un détenu maîtrisé mais toujours frappé par au moins six surveillants.

Limogeage de 14 employés pénitentiaires

En réaction à cette tragédie, Kathy Hochul, gouverneure démocrate de l’État de New York, a annoncé le licenciement de quatorze agents impliqués dans ces violences. « Nous n’avons aucune tolérance pour les actes de violence inutile ou les abus ciblés », a-t-elle déclaré, promettant de prendre des mesures fermes contre les dérapages institutionnels.

La famille de la victime demande justice

Elizabeth Mazur, avocate de la famille de Robert Brooks, a exprimé l’immense douleur des proches après le visionnage de ces vidéos. « Ces images détruisent toute illusion de dignité humaine », a-t-elle dénoncé. La procureure générale Letitia James a décidé de rendre ces vidéos publiques dans un souci de transparence, malgré leur nature choquante.

Une affaire qui relance le débat sur les violences institutionnelles

Les États-Unis continuent d’être régulièrement ébranlés par des scandales liés aux violences policières et pénitentiaires. Ce drame rappelle tragiquement les événements de 2020, lorsque la mort de George Floyd sous le genou d’un policier avait déclenché des manifestations mondiales contre le racisme et les brutalités des forces de l’ordre. La diffusion de ces nouvelles images pourrait relancer le débat sur la responsabilité des institutions et la nécessité d’une réforme profonde.

L’affaire Robert Brooks met en lumière les failles systémiques du système carcéral américain. Alors que les autorités promettent des mesures pour éviter de tels drames, la publication de ces vidéos choque l’opinion publique et renforce les appels à une justice plus équitable et à une responsabilisation accrue des forces de l’ordre.

Source : Le Monde.