Alors que la restauration de Notre-Dame de Paris avance, une décision continue de diviser le milieu de l’architecture et du patrimoine : l’ajout de vitraux contemporains à la cathédrale. Ce projet, soutenu par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, a suscité de vives réactions, notamment après que la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) s’y soit opposée en juillet.
Malgré cette opposition, le ministère de la Culture a confirmé le 4 septembre que le projet est toujours en cours. L’initiative de créer de nouveaux vitraux, portée par l’Église et Monseigneur Ulrich, a été défendue par le président de la République, au grand mécontentement des experts du patrimoine.
La ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati, a souligné lors d’une interview sur CNEWS que ce « geste de modernité » est souvent accueilli avec scepticisme, mais que cette décision était le souhait de l’Église et a été soutenue par Emmanuel Macron.
Une restauration fidèle à l’œuvre de Viollet-le-Duc
Du côté des défenseurs du patrimoine, la résistance est forte. Didier Rykner, directeur de la rédaction de La Tribune de l’Art, a rappelé que la restauration de la cathédrale s’est faite dans le respect de l’état laissé par Viollet-le-Duc, qui un engagement conforme à la Charte de Venise sur la conservation des monuments historiques. Il a rappelé la lutte menée pour que la flèche de la cathédrale soit refaite à l’identique, en préservant l’intégrité historique du monument.
Mais là, où le bas blesse, c’est que les vitraux actuels n’ont subi aucun dommage lors de l’incendie de 2019 et qu’ils sont protégés en tant qu’œuvres historiques.
Malgré la controverse, les projets seront soumis en novembre et le lauréat du concours, choisi par l’archevêque de Paris et le président de la République, devrait être annoncé lors de la réouverture officielle de Notre-Dame, prévue le 8 décembre 2024.