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Nice : Macron alerte sur un océan « en ébullition » et salue l’entrée en vigueur imminente du traité sur la haute mer

À l’ouverture de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3) à Nice, Emmanuel Macron a appelé à une mobilisation internationale face à l’urgence climatique, saluant une avancée historique pour la protection de la haute mer.

« Si la terre se réchauffe, l’océan quant à lui est en ébullition. » Par ces mots, Emmanuel Macron a donné le ton de la troisième conférence de l’ONU sur l’océan, qui se tient à Nice du 9 au 13 juin. Devant des dirigeants mondiaux, des scientifiques et des ONG, le président français a insisté sur la nécessité d’une réponse multilatérale pour protéger les océans, soulignant que le climat et la biodiversité relèvent de « faits scientifiquement établis », et non d’opinions.

Une victoire diplomatique : le traité sur la haute mer bientôt en vigueur

Au cœur du sommet, l’annonce majeure de l’entrée en vigueur prochaine du traité sur la haute mer, signé en 2023. Emmanuel Macron a confirmé que le nombre de ratifications nécessaires (60 pays) est désormais quasiment atteint : « À la cinquantaine de ratifications déjà déposées, quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre. » Ce texte, destiné à mieux réguler l’exploitation et la conservation des zones maritimes au-delà des juridictions nationales, devrait entrer en vigueur dans les 120 jours suivant la 60e ratification.

Le sommet de Nice pourrait également marquer un tournant avec l’annonce de nouvelles aires marines protégées ou l’interdiction de pratiques de pêche destructrices comme le chalutage de fond, sur des zones sensibles.

« Les abysses ne sont pas à vendre » : une ligne rouge face à l’exploitation des grands fonds

Emmanuel Macron a aussi lancé une alerte claire face aux appétits géopolitiques pour les zones vierges de l’océan : « Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland, l’Antarctique ou la haute mer. » Un message adressé indirectement à Donald Trump, accusé de vouloir unilatéralement lancer l’exploitation de ressources minières sous-marines, notamment dans le Pacifique.

Le président français a réitéré son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, trouvant un appui immédiat auprès du secrétaire général de l’ONU, António Guterres. « Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West », a-t-il insisté.

Dans la même veine, le président brésilien Lula a fustigé une nouvelle menace d’unilatéralisme. « Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international », a-t-il déclaré, en appelant à une action forte de l’Autorité internationale des fonds marins pour freiner cette ruée « prédatrice » vers les métaux critiques.

Une conférence sous haute surveillance diplomatique

Ce troisième sommet onusien sur l’océan est aussi un révélateur des tensions géopolitiques émergentes autour de la gouvernance des ressources maritimes. Alors que les enjeux environnementaux s’intensifient, la question de la souveraineté, de la propriété des ressources et du respect du droit international reste plus brûlante que jamais.

En marge du sommet, Emmanuel Macron est attendu au Groenland en fin de semaine, un territoire dont les sous-sols aiguisent de nombreuses convoitises.

Source : France-Bleu.

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