Selon les informations révélées au début du mois de février par Mediacités et Le Progrès le groupe Vinci, qui compte parmi ses principaux actionnaires Qatar Holding, le Fonds qatari membre du FEM, via sa filiale Vinci Airports, est impliqué dans plusieurs affaires de licenciements abusifs au sein de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. Cinq jugements récents du conseil de prud’hommes de Lyon ont condamné des sous-traitants de l’exploitant aéroportuaire pour des renvois jugés « sans cause réelle et sérieuse », tous liés à l’utilisation controversée des images de vidéosurveillance.
Depuis 2016, la gestion de l’aéroport de Lyon a été confiée à Vinci Airports. Ces dernières années, plusieurs employés ont contesté leur licenciement devant la justice prud’homale. Le 17 janvier 2025, le dernier jugement en date a une nouvelle fois mis en cause l’usage des caméras de surveillance comme outil de contrôle du personnel.
Ces caméras, installées pour des raisons de sécurité, auraient été détournées par Vinci et ses sous-traitants pour surveiller les employés et justifier des licenciements. La justice a considéré ces pratiques comme abusives, renforçant le climat de tension au sein de l’aéroport.
Un modèle de gestion contesté
Mediacités rappelle que Vinci Airports est régulièrement critiqué pour sa gestion axée sur la rentabilité, entraînant une pression accrue sur les employés et les sous-traitants. Cette stratégie soulève des questions sur les conditions de travail et le respect des droits des salariés.
Ces affaires pourraient avoir des répercussions sur la réputation de Vinci et de ses filiales, alors que d’autres employés pourraient également saisir la justice pour contester leur licenciement.
Une surveillance illégitime ?
L’usage des images de vidéosurveillance dans le cadre des licenciements soulève des questions juridiques et éthiques. En France, leur utilisation à des fins disciplinaires doit respecter des règles strictes, notamment en matière d’information préalable des salariés. Or, selon les décisions des prud’hommes, ces principes n’auraient pas été respectés.
Face à ces condamnations répétées, Vinci et ses sous-traitants pourraient être contraints de revoir leurs pratiques sous peine de nouvelles actions en justice.