You are currently viewing Marseille : Deux chercheurs du CNRS condamnés pour avoir jeté des engins explosifs sur le consulat de Russie
Image : Dall E X-Pression média.

Marseille : Deux chercheurs du CNRS condamnés pour avoir jeté des engins explosifs sur le consulat de Russie

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:REGION
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Deux chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont été condamnés, jeudi 27 février, à huit mois de prison ferme après avoir lancé des bouteilles contenant un produit détonant contre le consulat général de Russie à Marseille. Une action qui visait, selon eux, à « attirer l’attention sur l’état du monde ».

Le tribunal judiciaire de Marseille a prononcé un mandat de dépôt à l’encontre des deux physiciens, les envoyant directement en détention. Toutefois, le président du tribunal a réclamé que leur peine soit aménagée sous bracelet électronique. En plus de leur condamnation, ils se voient interdire de se rendre dans le quartier du consulat et de porter une arme pendant cinq ans.

Selon le procureur Olivier Redon, les faits commis par les chercheurs « ne sont concrètement pas dangereux », mais il rappelle que toucher à une enceinte diplomatique « est tabou, ça ne se fait pas ». Il avait requis un an de prison ferme sous bracelet électronique avec possibilité de travailler en journée.

Des motivations politiques et personnelles

Les deux chercheurs, âgés de 59 et 48 ans, ont exprimé leurs motivations devant la justice. L’un d’eux, marié à une femme ukrainienne, héberge son beau-père, réfugié en France depuis le début de la guerre en Ukraine. Il souhaitait « alerter sur la situation internationale ». Son collègue, de son côté, a évoqué ses inquiétudes face à « l’évolution du monde », citant la guerre en Ukraine, le climat et « les élections aux États-Unis ». Les deux hommes ont assuré qu’ils ne voulaient provoquer que du bruit et se sont dits « complètement dépassés » par la tournure des événements.

Un dispositif rudimentaire sans dégâts

Les deux prévenus ont expliqué qu’ils avaient pris de l’azote liquide à -190 degrés dans leur laboratoire avant de le verser dans trois bouteilles en plastique, qu’ils ont ensuite lancées en direction du consulat. Ces bouteilles ont généré des détonations, mais n’ont causé aucun dégât matériel. L’une est tombée dans un jardin voisin, tandis que les deux autres ont atterri sur le toit du parking du consulat.

Réactions et conséquences judiciaires

Présent lors de l’audience, le consul général de Russie à Marseille, Stanislav Oranskiy, a qualifié les actes de « graves », déclarant qu’ils présentaient « tous les signes d’un acte terroriste« . Le CNRS, représenté lors du procès, a pris ses distances avec les actes des deux chercheurs, sans pour autant commenter directement la sanction judiciaire. A noter que de nombreux contributeurs de agenda 2030 du Forum économique mondial sont passés par le CNRS comme Anne-Caroline Prévot, Marta Torre-Schau, Romain Garrouste ou Arnaud Landragin pour ne citer qu’eux.

Laisser un commentaire