Le Rhône fait face à une recrudescence inquiétante d’hépatite A, avec une hausse de 356 % en un an. À Lyon, le 7e arrondissement concentre la majorité des cas, et un enfant de l’école maternelle Claudius-Berthelier a été testé positif, déclenchant un protocole sanitaire renforcé.

L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes confirme une explosion des cas d’hépatite A dans le département du Rhône. Entre 2024 et 2025, le nombre d’infections a bondi de 356 %, passant de 16 à 73 cas sur la même période. Depuis juillet, 85 contaminations ont été recensées, dont 32 dans le seul 7e arrondissement de Lyon, qui apparaît aujourd’hui comme un véritable foyer épidémique.

C’est dans ce contexte qu’un cas a été signalé au sein de l’école maternelle Claudius-Berthelier, située dans ce même arrondissement. Dans un courrier adressé aux parents d’élèves vendredi matin, l’ARS et la Ville de Lyon ont confirmé qu’un enfant avait contracté le virus. L’établissement est resté ouvert, mais des mesures strictes ont immédiatement été mises en œuvre : éviction de l’élève, renforcement des règles d’hygiène et suivi sanitaire renforcé pendant au moins un mois.

« Il s’agit du seul cas identifié à ce stade », a tenu à rassurer la municipalité. La fratrie de l’enfant a été testée, sans inquiétude particulière, et une vaccination préventive a été programmée pour l’ensemble de la famille. L’ARS recommande en parallèle une vaccination élargie aux proches du malade afin de limiter les risques de propagation.

Devant l’école, l’inquiétude est palpable mais la confiance envers le personnel éducatif reste entière. « De notre côté, on va être encore plus vigilants, les enfants vont bien se laver les mains à la maison ce soir », a confié Noémie, mère d’une élève, au Progrès.

Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier l’origine de cette flambée. Selon l’ARS, « plusieurs chaînes de transmission font actuellement l’objet d’investigations […] sans qu’une hypothèse unique puisse être isolée à ce stade ». Parmi les pistes envisagées figurent des voyageurs revenant de zones d’endémie comme l’Afrique, le Moyen-Orient ou l’Asie centrale, mais aussi la consommation d’aliments contaminés ou d’eau insalubre. Les analyses récentes de l’eau potable à Lyon se sont toutefois révélées conformes aux normes sanitaires.

L’hépatite A, maladie virale qui se transmet par voie oro-fécale, se manifeste généralement par de la fièvre, des nausées, des douleurs abdominales, une fatigue intense et parfois une jaunisse. Dans la majorité des cas, elle guérit sans séquelles, mais les formes graves peuvent toucher les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies hépatiques. Les autorités rappellent que la vaccination reste le moyen de prévention le plus efficace, combinée à des gestes d’hygiène simples : lavage régulier des mains, surveillance de la qualité de l’eau et vigilance dans la préparation des repas.

Sources :
Actu Lyon – « Lyon. Les cas d’hépatite A flambent dans cet arrondissement, une première école touchée », septembre 2025 – lien
Le Progrès – « Hépatite A : explosion du nombre de cas dans cet arrondissement, une école maternelle touchée », 12 septembre 2025 – lien