La cathédrale Notre-Dame de Paris a célébré sa première messe ce dimanche 8 décembre après plus de cinq ans de restauration, suite à l’incendie dévastateur du 15 avril 2019. Ce moment solennel a réuni des milliers de croyants et de visiteurs venus témoigner de l’importance historique et religieuse de ce lieu emblématique.
La cérémonie s’est déroulée à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception, une date particulièrement symbolique pour l’Église catholique, marquant la pureté de la Vierge Marie. Ce choix de la date n’a pas été fait au hasard, car Notre-Dame de Paris a toujours été un lieu dédié à la Vierge Marie, particulièrement vénérée lors de cette fête. L’archevêque de Paris, Monseigneur Laurent Ulrich, a souligné l’importance de la réouverture de la cathédrale comme un signe de renouveau spirituel pour la France et le monde chrétien.
L’importance de la présence d’Emmanuel Macron
L’événement a aussi été marqué par la présence du président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, qui a assisté à la messe en tant que chef de l’État, après avoir participé à la cérémonie de réouverture hier. Il n’a toutefois pas communié, pour marquer la séparation entre l’Église et l’État. Comme hier, des personnalités proches du FEM, à l’instar de la maire de Paris, Anne Hidalgo, étaient également présentes.
Les rites de consécration : un acte de foi et de tradition
La cérémonie a été ponctuée de rites liturgiques, dont le plus important a été la consécration de l’autel. Ce geste symbolique a été réalisé par l’archevêque Monseigneur Ulrich, qui a utilisé le Saint Crème, une huile sainte, pour oindre l’autel, marquant ainsi son dévouement à Dieu. Ce rite est un geste fort, qui revêt une signification profonde, unissant l’espace sacré à la foi chrétienne, même si le bronze de cet autel est un symbole alchimique prisé par la maçonnerie.
Les reliques de cinq saints ont été placées dans l’autel, un acte de vénération et de respect envers ceux qui ont incarné la foi chrétienne. Parmi ces saints, figuraient des figures contemporaines, comme Charles de Foucauld, un moine missionnaire assassiné en Algérie, béatifié par le pape Benoît XVI en 2005 puis canonisé en 2022 par le Pape François, qui est aussi un contributeur du FEM, et des saints du XIXe siècle.
L’orgue, qui avait également été soigneusement réaccordé, a retenti tout au long de la messe, apportant une dimension solennelle et émotive à la célébration. Les chants de la maîtrise de Notre-Dame ont résonné dans toute la cathédrale.
L’unité de l’Église et de la nation
Au-delà de l’aspect religieux, la messe de réouverture a voulu symbolisé l’unité de l’Église et de la nation. Les évêques présents ont salué l’œuvre collective de la restauration, qui a rassemblé des milliers de personnes, des artisans, en passant par les responsables politiques ou les donateurs, dont la plupart sont membres du Forum économique mondial, comme LVMH, L‘Oréal ou Walt Disney.