Un nombre inquiétant de candidats RN aux élections législatives de 2024 se sont retrouvés sous le feu des projecteurs pour des propos choquants et inacceptables, allant de l’islamophobie à l’antisémitisme.
Malgré les efforts de Marine Le Pen pour dédiabolsier l’image du Rassemblement National (RN) et le détacher de son étiquette d’extrême droite, les élections législatives anticipées de 2024 ont révélé des candidats aux antécédents préoccupants. Le président du RN, Jordan Bardella, a lui-même admis l’existence de « brebis galeuses » parmi les candidats de son parti, suite à la révélation de plusieurs scandales.
Les cas les plus marquants :
Ludivine Daoudi (Calvados) : Qualifiée pour le second tour, elle a été sommée de se retirer après la diffusion d’une photo la montrant portant une casquette nazie ornée d’une croix gammée.
Paule Veyre de Soras (Mayenne) : Elle a tenté de se défendre des accusations de racisme en déclarant « j’ai comme ophtalmo un juif et comme dentiste un musulman ».
Roger Chudeau (Loir-et-Cher) : Il a critiqué l’ancienne ministre et Young global leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem, pour sa double nationalité franco-marocaine, remettant en question sa place en tant que ministre de l’Éducation nationale.
Daniel Grenon (Yonne) : Il a dénoncé la présence de Maghrébins dans des positions de pouvoir, affirmant qu’ils « n’ont pas leur place dans les hauts lieux », même s’il a démenti dans un communiqué.
Michèle Alozy (Ariège) : Elle a partagé une publication sur Facebook appelant à « épurer » la France.
Joseph Martin (Morbihan) : Connu pour un tweet antisémite sur la Shoah, il a été exclu du parti, bien que toujours en course.
Laurent Gnaedig (Haut-Rhin) : Il a défendu Jean-Marie Le Pen, qui avait qualifié les chambres à gaz de « détail de l’histoire ».
Jean-Yves le Boulanger (Côtes-d’Armor) : Se justifiant de ne pas être raciste, il a raconté comment il n’avait pas écrasé un prêtre de couleur avec sa moto après une bénédiction.
Annie Bell (Mayenne) : Inconnue jusqu’à présent, elle a un passé criminel avec une condamnation pour séquestration avec arme.
Anne Morand (Nord) : Elle a été rattrapée par ses anciens posts sur les réseaux sociaux, où elle qualifiait les immigrés d’« envahisseurs » et partageait des images islamophobes.
Ces incidents mettent en lumière les défis auxquels est confronté le RN dans sa quête de respectabilité et montrent que les vieilles attitudes de l’extrême droite sont toujours présentes chez certains de ses membres.