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Mohammed Ben Salmane. Photo : @Kremlin.ru/Wikipedia

L’Arabie-Saoudite abandonne le pétrodollar et s’associe à Rothschild

Changement majeur sur le marché du pétrole. Le pétrodollar expire, alors que Rothschild se place pour gérer les finances de ce royaume du Moyen-Orient. L’Arabie Saoudite poursuit donc sa modernisation économique et tend vers les monnaies numériques.

La Banque Edmond de Rothschild s’associe à la Saudi National Bank (SNB), pour prendre en main la gestion de plus de 66 milliards de dollars d’actifs de cet État. Une présence locale va être mise en place à travers la société de gestion des finances Watar Partners. La SNB est partenaire avec le Forum Économique Mondial, tout comme la banque Edmond de Rothschild qui en est directement affiliée. Le ministre des Finances Mohammed Al-Jadaan est également un contributeur au FEM, tandis que la Fondation du prince héritier Mohammed Ben Salmane est affiliée au Forum.

Le pétrodollar non renouvelé

Alors que l’accord entre les États-Unis et l’Arabie-Saoudite concernant le pétrodollar expirait le dimanche 9 juin 2024, aucun accord n’a permis à ce concept de se prolonger. Le système du pétrodollar date des années 1970. Il a rendu le dollar américain comme la monnaie de référence pour les échanges commerciaux d’hydrocarbures. Une décision à laquelle on pouvait s’attendre, en sachant que l’Arabie-Saoudite a intégré les BRICS cette année. Ce groupe, composé de neuf pays désormais, lutte contre le dollar, pour faire valoir leurs propres monnaies et s’éloigner de la domination économique américaine. Le pétrole arabe pourra donc être vendu dans d’autres devises, ce qui peut nous faire imaginer qu’un système de monnaie numérique pourrait être développé pour accompagner ces transactions internationales. Si rien n’est encore fait, les présences des membres importants de l’économie d’Arabie-Saoudite comme Mohammed Al-Jadaan et Mohammed Ben Salmane au FEM peuvent nous laisser penser que cette solution est envisageable à l’avenir. Reste à voir comment les États-Unis de Joe Biden vont s’adapter dans les prochains mois, alors que les élections présidentielles approchent et que l’économie prend donc un sacré coup.

Par Romain Pastorino

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