L’administration Trump a décidé de mettre fin aux activités de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). À compter du 1er juillet 2025, le Département d’État dirigera désormais l’ensemble des programmes d’aide étrangère, dans une logique strictement alignée sur l’intérêt national américain.
Dans une note publiée le 30 juin, le Département d’État explique que « l’examen approfondi » de l’ensemble des programmes d’aide au développement a révélé des résultats largement insuffisants. Sur plus de 715 milliards de dollars dépensés depuis des décennies, l’USAID n’aurait eu que peu d’impact sur l’influence américaine, selon Washington.
Le Secrétaire d’État Marco Rubio parle d’une « nouvelle ère de partenariat mondial », affirmant que « cette ère d’inefficacité cautionnée par l’État est officiellement révolue ». Désormais, l’aide sera recentrée sur des programmes considérés comme véritablement stratégiques.
Résultats jugés décevants
Le rapport souligne notamment que, malgré des investissements massifs en Afrique subsaharienne (165 milliards USD depuis 1991), seuls 29 % des votes de ces pays à l’ONU ont soutenu les positions américaines en 2023, le taux le plus bas au monde. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, plus de 89 milliards USD dépensés n’ont pas permis d’améliorer l’image des États-Unis, moins populaire que la Chine, sauf au Maroc.
En Palestine, 9,3 milliards USD investis depuis 1991, dont une partie aurait bénéficié à des alliés du Hamas, n’ont apporté ni stabilité ni reconnaissance, relève le rapport.
De l’aide humanitaire au « America First »
Pour l’administration Trump, l’USAID s’était transformée en un vaste « complexe industriel d’ONG » sans réelle efficacité, ses dirigeants menant un « style de vie cinq étoiles financé par les contribuables ». Désormais, l’aide étrangère sera gérée directement par le Département d’État, « avec plus de responsabilité, de stratégie et d’efficacité », selon la note officielle.
Enfin, le Département d’État affirme que le modèle caritatif a échoué, créant une addiction à l’aide plutôt qu’un développement durable. L’avenir sera donc axé sur le commerce et les partenariats stratégiques plutôt que sur l’aide humanitaire inconditionnelle.
Si Elon Musk à la tête du DOGE avait accusé l’USAID d’accomplir les « basses besognes de la CIA » c’est désormais le département d’Etat qui sera chargé de piloter l’ensemble des programmes d’aide étrangère dans une logique strictement alignée sur l’intérêt national américain.
Source : yopl.frii.com