Le lycée musulman Al-Kindi, basé à Décines-Charpieu, est au centre d’une controverse suite à des inspections ayant relevé des « manquements aux valeurs de la République ». Face à la menace de perdre son contrat avec l’État, deux députés La France Insoumise (LFI) du Rhône, Idir Boumertit et Abdelkader Lahmar, ont exprimé leur soutien à l’établissement.
Dans un communiqué publié ce vendredi, les deux élus ont fermement dénoncé le traitement réservé à l’établissement scolaire. Selon eux, Al-Kindi subit un « ciblage systématique des institutions musulmanes » dans une atmosphère qu’ils qualifient de « médiatico-politique islamophobe ».
Ils ont également rappelé que le lycée Al-Kindi jouit d’une réputation solide dans le Rhône, grâce à son sérieux et à ses résultats pédagogiques exemplaires.
Une menace jugée disproportionnée
Les députés LFI considèrent la menace pesant sur l’établissement comme « sans proportion avec les faits reprochés ». En soutien au lycée, ils ont adressé un courrier à la préfète et au recteur le 25 novembre dernier, mais affirment n’avoir reçu aucune réponse à ce jour.
Une école sous pression
Fondé en 2007, le groupe scolaire Al-Kindi est souvent cité pour ses performances académiques. Cependant, les autorités reprochent à l’établissement des pratiques qui, selon elles, contreviennent aux principes républicains. Cette situation a suscité un vif débat local, opposant partisans et détracteurs du lycée.
Pour ses défenseurs, Al-Kindi est un exemple de réussite éducative dans la diversité. Mais pour ses critiques, il est nécessaire de s’assurer que les valeurs républicaines y sont pleinement respectées.