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Rassemblement national : le siège perquisitionné pour soupçons de prêts illégaux, Bardella crie à l’acharnement

Le siège parisien du Rassemblement national a été perquisitionné ce mercredi matin dans le cadre d’une information judiciaire sur le financement de ses campagnes électorales de 2022 et 2024. Jordan Bardella dénonce une opération politique visant à affaiblir son parti à l’approche des prochaines échéances.

Une quinzaine de policiers ont investi dès 7 heures le siège du Rassemblement national, situé dans le 16e arrondissement de Paris. Selon le parquet, cette perquisition s’inscrit dans une information judiciaire ouverte depuis juillet 2024 et confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris. L’enquête porte sur des soupçons de prêts illégaux de particuliers au profit du parti d’extrême droite, ainsi que sur d’éventuelles surfacturations ou facturations fictives intégrées aux demandes de remboursement forfaitaire de l’État après les campagnes électorales.

Les investigations concernent plus précisément la présidentielle de 2022, les législatives de la même année et la campagne européenne de 2024. À l’origine, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait transmis un signalement en 2023, déclenchant l’ouverture de l’information judiciaire le 3 juillet 2024 pour « escroquerie commise au préjudice d’une personne publique », « faux » et « usage de faux ». Le parquet précise que l’enquête a été élargie depuis lors, sans qu’aucune mise en examen n’ait été prononcée à ce stade, ni contre une personne physique ni contre le parti lui-même.

Jordan Bardella, président du RN, a vivement réagi à cette opération qu’il qualifie d’« acharnement ». Sur X, il a dénoncé une « atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique », estimant que la perquisition n’avait pour but que de « s’emparer de l’intégralité des documents internes » du mouvement et de « fouiller [son] bureau ». À l’AFP, il assure que le financement des campagnes est « parfaitement légal ».

Des perquisitions ont également eu lieu aux sièges sociaux de sociétés ainsi qu’aux domiciles de dirigeants liés à ces structures. Le parquet confirme qu’il s’agit de vérifications visant à établir si des prêts accordés par des particuliers ont été effectués en conformité avec la législation encadrant strictement le financement politique en France. Pour rappel, un parti ou un candidat ne peut recevoir de prêt que d’une banque ou d’une personne physique, dans des conditions précises, sans bénéficier de remises déguisées pouvant s’assimiler à un don illégal.

Cette affaire survient dans un contexte politique tendu, quelques jours après les résultats des législatives anticipées, où le RN est arrivé en tête en nombre de voix mais n’a pas obtenu la majorité absolue. Pour l’heure, l’enquête se poursuit dans la plus grande discrétion, tandis que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella continue de dénoncer un « harcèlement judiciaire » à son encontre.

Source : franceinfo, AFP

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