Discret dans les médias depuis qu’il a quitté la scène politique, l’ex-ministre sous Jacques Chirac et ancien dirigeant du FMI, Dominique Strauss-Kahn, qui est aussi un contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, suggère de « choisir son meilleur ennemi » pour contrer l’extrême droite et « éviter le pire ».
Dominique Strauss-Kahn, qui a quitté la vie publique après le scandale du Sofitel à New York en 2011, a récemment pris la parole pour lancer un appel à « empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, même si cela implique de voter contre elle en se bouchant le nez ». Il invite ainsi à voter systématiquement contre le candidat du Rassemblement National au second tour des législatives, prévues le 7 juillet prochain, peu importe l’affiliation politique de l’autre candidat, y compris celle de la France Insoumise.
Dans une tribune publiée ce mardi par Challenges, le président d’honneur de la Fondation France-Chine, qui compte parmi ces cofondateurs le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Arnaud Ventura, proche de Jacques Attali, également contributeur du WEF et dont les mécènes sont des multinationales affiliées au WEF, a partagé ses préoccupations : « Pour beaucoup, dont moi-même, le choix à faire lors des prochaines élections législatives peut s’avérer pénible », admet DSK, pour qui le premier tour offre la possibilité « de trouver le candidat qui leur convient le mieux ».
Cependant, DSK, qui s’est également rendu aux réunions du groupe Bilderberg et au Club Le Siècle, fondée par des Franc maçons après guerre, critique certains membres de l’alliance des gauches, les qualifiant de « vrais totalitaires » et les accusant de comporter « une dose significative et révoltante d’antisémitisme ». Il réserve ses critiques les plus sévères pour la « coalition homogène de vrais totalitaires, tous détestables », menée par le RN, dont il décrit l’ADN comme étant « fondamentalement xénophobe et antisémite ». L’ancien favori à l’élection présidentielle de 2012, avant d’être accusé de viol par Nafissatou Diallo, fustige « un parti qui n’a jamais renié son héritage historique et qui prône toujours la préférence nationale ». Pour Strauss-Kahn, l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite pourrait engendrer « un changement de régime » en France.
« Savoir choisir son meilleur ennemi » pour mieux le combattre
DSK perçoit également un « incroyable paradoxe » à « laisser le RN accéder au pouvoir au nom de l’antisémitisme d’une frange de La France Insoumise, qui est aussi une partie du Nouveau Front Populaire ». Estimant que le camp présidentiel et Les Républicains sont « incapables de former une majorité dans le pays », il exhorte à ne pas s’abstenir en raison du rejet des extrêmes. Pour lui, le « meilleur ennemi est celui qui remet fondamentalement en question les principes de la République », c’est-à-dire le RN.
Bien qu’il critique les programmes économiques des deux camps, DSK pense que « la réalité économique s’imposera » au vainqueur, et il ne considère donc pas cet aspect comme déterminant pour le vote. « Face à un duel entre un candidat RN et un candidat LFI, certains pourraient être rebutés par les excès insupportables, les positions indéfendables ou les déclarations méprisantes de Jean-Luc Mélenchon. Mais il ne faudra pas hésiter non plus », ajoute l’ancien ministre, appelant ainsi à voter pour la LFI en cas de second tour face au RN.