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Yael Braun Pivet. Image : Capture d'écran LCP.

Budget 2025 : Rejet des deux motions de censure, François Bayrou recourt une nouvelle fois à l’article 49.3

Les deux motions de censure déposées par La France Insoumise (LFI) ont été rejetées ce mercredi 5 février 2025 par l’Assemblée nationale, faute de majorité. Dans la foulée, le Premier ministre François Bayrou a une nouvelle fois activé l’article 49.3 pour faire adopter la deuxième partie du budget de la Sécurité sociale. Ainsi, le budget de l’État et la première partie de celui de la Sécurité sociale ont été validés par l’Assemblée.

Les motions de censure ont été rejetées à l’Assemblée nationale, une fois de plus, faute de majorité. Avec seulement 128 voix pour la première motion et 122 pour la seconde, François Bayrou a ainsi échappé à un renversement gouvernemental. La première partie du budget de l’État pour 2025 et la première tranche du budget de la Sécurité sociale ont été adoptées, marquant une victoire pour l’exécutif, mais alimentant encore le climat de mécontentement dans les rangs de l’opposition.

Le recours au 49.3 a été justifié par le gouvernement comme une « nécessité » pour garantir la stabilité économique et poursuivre la réduction du déficit public, estimé à 5,4 % du PIB pour 2025. Toutefois, cette décision a ravivé les critiques, notamment de la part de La France insoumise, qui a déposé une troisième motion de censure, soulignant un « passage en force » et dénonçant la violence sociale du budget.

Le Parti socialiste divisé : compromis ou trahison ?

Une des grandes questions soulevées après ce rejet des motions de censure concerne la position du Parti socialiste (PS). En effet, bien que la grande majorité des socialistes aient respecté la consigne de ne pas soutenir la motion, plusieurs députés se sont abstenus, suscitant des critiques sévères de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a accusé le PS de « sauver » François Bayrou et de détruire ainsi le Nouveau Front populaire, une alliance de gauche qui semblait avoir été unifiée contre la politique gouvernementale.

De leur côté, les députés socialistes ont justifié leur position en affirmant qu’il était de leur responsabilité de permettre au pays de disposer d’un budget, même imparfait. Olivier Faure, leader du PS, a réaffirmé que l’objectif était de ne pas plonger la France dans une incertitude budgétaire, et d’assurer une certaine stabilité pour les Français.

L’opposition face au budget : entre déception et responsabilité

L’opposition, quant à elle, continue de fustiger un budget qu’elle considère comme « austéritaire » et « injuste ». La France insoumise, les communistes et les écologistes ont unanimement dénoncé ce projet, affirmant qu’il ne répondait pas aux enjeux sociaux et écologiques du pays. Le Parti socialiste, en dépit de ses réserves sur le budget, a préféré opter pour une stratégie de compromis, ce qui lui a valu d’être critiqué par LFI pour sa position jugée trop conciliante.

De son côté, le Rassemblement National (RN) a aussi critiqué un « budget sans ambition », mais a choisi de ne pas participer à la motion de censure, estimant qu’une chute du gouvernement macroniste ne ferait qu’aboutir à une nouvelle impasse politique.

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