À quelques semaines de son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump, impose déjà son tempo, en rejetant l’accord budgétaire négocié entre républicains et démocrates, le président élu menace de plonger les États-Unis dans un shutdown fédéral dès vendredi soir. Une posture assumée, soutenue par son futur vice-président J.D. Vance et l’homme d’affaires Elon Musk.
Donald Trump a qualifié le projet de loi de « ridicule et extraordinairement onéreux » dans une publication sur sa plateforme Truth Social. Ce texte, négocié par le président républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson, visait à financer l’État fédéral jusqu’en mars 2025 et incluait plus de 100 milliards de dollars d’aide pour les catastrophes naturelles. Selon Trump, toute concession aux démocrates serait une « trahison » des valeurs républicaines.
Elon Musk, nommé par Trump à la tête d’une commission de réduction des dépenses publiques, a également multiplié les attaques contre cet accord sur son réseau social X, exhortant les élus à « tuer le texte ». Il a menacé ceux qui voteraient en faveur du projet de « perdre leur élection dans deux ans ».
La Maison-Blanche, par la voix de Karine Jean-Pierre, a vivement critiqué Trump, l’accusant d’avoir « ordonné aux républicains de paralyser l’État ». Elle a souligné que cette crise budgétaire pourrait « nuire aux Américains qui travaillent dur » et exacerber l’instabilité économique. Des arguments qui rappellent la situation française.
Une solution à l’impasse semble se dessiner après que le président élu a approuvé jeudi un nouveau texte, simplifié mais incluant une condition essentielle à ses yeux : reporter l’échéance du plafond de la dette des États-Unis à janvier 2027. Le pays, confronté à une contrainte juridique récurrente sur sa capacité d’emprunt, doit périodiquement relever ou suspendre ce plafond fixé par le Congrès. La suspension adoptée en 2023 expire début janvier, et les États-Unis pourraient atteindre cette limite dès juin. Mercredi, Donald Trump avait exprimé son souhait d’éviter ce qu’il considère comme un « piège vicieux » orchestré par les démocrates avant son retour au pouvoir.
Sources : Huffington Post et Capital