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Donald Trump. Image : Capture d'écran BFMTV.

Davos 2025 : Donald Trump expose sa stratégie économique et ses positions internationales

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Le 23 janvier 2025, lors du Forum économique mondial de Davos, le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Donald Trump a prononcé un discours en visioconférence depuis la Maison-Blanche, exposant sa vision économique et ses priorités politiques pour son nouveau mandat.

Le nouveau président américain est revenu sur « l’effet Trump » et a affirmé qu’après sa réélection, les Etats-unis seront plus riches, « plus uni qu’auparavant, et la planète sera plus prospère et la paix y règnera ».

Il a une nouvelle fois taclé l’administration du contributeur du FEM, Joe Biden, soulignant que durant son mandat, se sont « 8 000 milliards de déficits inutiles qui ont été contractés ». Il a également cité les « réglementations inutiles » et les « taxes » qui ont freiné l’économie. « La conséquence de tout ça, c’est le niveau d’inflation le plus élevé que nous ayons jamais connu et un prix de la vie beaucoup trop élevé. »

Trump a annoncé son intention de renverser toutes les « politiques de la gauche radicale qui ont conduit à cette calamité, notamment pour ce qui est de l’inflation, du crime et de l’immigration ». Il a également souligné avoir gelé l’aide envoyée à l’étranger, mis en place un nouveau département de l’efficacité gouvernementale et mis un terme au « Green New Deal qui est un gâchis et une arnaque totale, avec un accord de Paris qui ne sert que quelques pays ».

Critiques envers l’Union européenne et les grandes banques

Depuis Davos, Donald Trump a fermement encouragé les entreprises internationales à relocaliser leur production aux États-Unis, avertissant que celles qui choisiraient de fabriquer leurs produits à l’étranger seraient soumises à des tarifs douaniers élevés alors que l’imposition dans son pays sera l’un des plus faibles au monde.

Trump a exprimé son mécontentement concernant les relations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne, affirmant que l’UE traite les États-Unis de manière « très, très injuste ». Il a dénoncé un déséquilibre commercial défavorable et critiqué les amendes infligées aux entreprises américaines pour des infractions à la concurrence, les qualifiant de « formes de taxation cachées ». 

Il a également accusé les grandes banques de discriminer les conservateurs, mentionnant spécifiquement Bank of America, la banque américaine membre du Forum économique mondial et a exprimé son soutien à des géants technologiques américains comme Apple et Meta, qu’il estime injustement ciblés par l’UE.

Appel à l’augmentation des dépenses de défense de l’OTAN

Le président américain a exhorté les membres de l’OTAN à augmenter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB, dépassant l’objectif actuel de 2 %. Il a insisté sur la nécessité pour les alliés de partager équitablement le fardeau financier de la défense commune, soulignant que les États-Unis ne devraient pas assumer une part disproportionnée des coûts 

Stratégies économiques internes : baisse des taux d’intérêt et des impôts

Sur le plan intérieur, Trump a annoncé son intention de réduire les taux d’intérêt et les impôts pour stimuler l’économie américaine. Il a plaidé pour une baisse immédiate des taux d’intérêt afin de faciliter l’accès au crédit pour les entreprises et les consommateurs, et a proposé de réduire le taux d’imposition des sociétés de 21 % à 15 % pour encourager la production nationale 

Position sur le conflit russo-ukrainien et le rôle de l’énergie

Abordant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, Trump a suggéré que la réduction des prix du pétrole pourrait contribuer à mettre fin à la guerre en diminuant les revenus de la Russie. Il a appelé des pays comme l’Arabie saoudite et les membres de l’OPEP à augmenter leur production pour faire baisser les prix du pétrole, estimant que cela aiderait à stabiliser la situation en Ukraine.

Trump a exprimé son souhait de rencontrer prochainement le président russe Vladimir Poutine pour promouvoir un cessez-le-feu. Il a également mentionné avoir discuté avec le président chinois et contributeur du FEM, Xi Jinping, espérant que la Chine puisse aider à mettre fin à la guerre en Ukraine, compte tenu de son influence sur la situation. Sur les relations de son pays avec la Chine, Trump a évoqué la « balance commerciale déficitaire gigantesque » de son pays : « 1,3 milliard de dollars à cause de l’administration Biden ». « Et ce n’est pas juste. Il faut donc rétablir la justice ».

Politique intérieure et économique

Sur le plan national, Trump a mis en avant sa volonté de mener une « révolution du bon sens » en lançant la plus grande campagne de déréglementation et de réduction d’impôts de l’histoire des États-Unis. « Je vais retirer 10 règles pour chaque nouvelle règle qui est ajoutée, ce qui va permettre d’augmenter le pouvoir d’achat des foyers américains. »

Il a également exprimé son intention d’abolir les mesures favorisant la diversité, l’équité et l’inclusion, qu’il considère comme discriminatoires, affirmant que les États-Unis redeviendront une nation fondée sur le mérite. « Il n’y aura plus de désinformation et de mésinformation qui sont les concepts et les termes préférés de celles et ceux qui veulent nous censurer », a précisé le président américain.

Trump est revenu sur le projet Stargate affirmant que les Etats-unis serons « le pôle mondial des crypto-monnaies et de l’IA ». Il a rappelé qu’« Oracle SoftBank et OpenAI ont promis un investissement de 500 milliards de dollars dans l’infrastructure de l’IA ». « Et puis d’autres entreprises ont elles aussi promis des milliards et des milliards qui vont ruisseler et faire des milliers et des milliards d’investissements dans l’économie américaine. »

Le président américain a indiqué avoir lu « dans les journaux que l’Arabie saoudite allait aussi investir 600 milliards de dollars » dans l’économie américaine. « Je vais demander d’ailleurs à l’Arabie saoudite d’arrondir ça à un millier de milliards parce qu’on les attend aidés par le passé », a-t-il ajouté.

Dans son discours, le président Donald Trump a souligné la nécessité d’augmenter la production énergétique aux États-Unis pour soutenir le développement de l’intelligence artificielle. Il a annoncé son intention de déclarer l’état d’urgence afin de lancer immédiatement de nouveaux projets énergétiques. Son objectif est de construire rapidement des centrales électriques indépendantes, capables d’alimenter directement les usines, sans dépendre du réseau électrique national. Il a également proposé d’utiliser le charbon comme solution de secours en cas de défaillance des infrastructures énergétiques, en mettant en avant sa robustesse et l’abondance des réserves américaines.

Les questions de quatre grands patrons

Comme il est de coutume à Davos, le discours a été suivi par un série de questions. Le président américain Donald Trump a répondu aux questions de plusieurs dirigeants d’entreprises, qui sont par ailleurs contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Stephen Schwarzman, PDG de Blackstone Investment Group, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, Brian Moynihan, PDG de Bank of America et Ana Botín, PDG de Banco Santander.

Les marchés ont réagi à ses déclarations, avec une baisse des prix du pétrole et une hausse des actions liées au charbon, reflétant les anticipations des investisseurs face aux politiques énergétiques proposées 

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