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Edouard Philippe. Image : Capture d'écran RTL.

Crise politique : Édouard Philippe plaide pour une présidentielle anticipée après l’adoption du budget

Face à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu et à la paralysie du pouvoir exécutif, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe appelle Emmanuel Macron à convoquer une élection présidentielle anticipée « après le vote du budget », afin de « préserver les institutions ».

La tempête politique qui secoue l’exécutif n’en finit plus de provoquer des remous jusque dans le camp présidentiel. Invité de RTL, ce lundi 6 octobre, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et président du parti Horizons, a pris la parole avec gravité pour demander l’organisation d’une élection présidentielle anticipée, une fois le budget adoptépar un gouvernement de transition.

« Le jeu politique que nous donnons aujourd’hui est affligeant », a-t-il déploré, dénonçant un climat de confusion institutionnelle et un effondrement de la confiance publique. Refusant toute attaque personnelle, mais pointant directement la responsabilité de l’Élysée, Édouard Philippe estime qu’Emmanuel Macron a “ largement créé ” cette crise par sa gestion solitaire du pouvoir.

L’ancien locataire de Matignon confie par ailleurs avoir refusé le poste de ministre de la Défense, proposé lors de la formation éclair du gouvernement Lecornu. Un geste symbolique, signe d’un profond désaccord sur la ligne actuelle de l’exécutif. « L’autorité et la continuité de l’État ne sont plus respectées », a-t-il affirmé, estimant que le chef de l’État doit désormais « prendre l’initiative » pour restaurer la stabilité politique.

S’il s’oppose à toute idée de destitution ou de démission immédiate du président de la République, Édouard Philippe plaide pour une sortie ordonnée de la crise, par la voie des urnes : « C’est à lui (Emmanuel Macron) de trouver une solution ».

Ce scénario, inédit sous la Ve République, ferait d’Emmanuel Macron le premier président à convoquer volontairement une élection avant la fin de son mandat. Une manière, selon Édouard Philippe, de « sauver la légitimité du pouvoir exécutif » tout en évitant une crise constitutionnelle prolongée.

Le chef d’Horizons, qui reste une figure centrale de la majorité présidentielle, se pose ainsi en voix lucide d’un centre droit inquiet, tout en laissant entendre qu’il se prépare déjà à jouer un rôle clé dans l’après-Macron.

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