Le bureau de l’Assemblée nationale a décidé ce mercredi 9 octobre de saisir la justice concernant l’ex-ministre Aurore Bergé, désormais députée de la majorité, accusée de faux témoignage par des députés de gauche, selon l’AFP. Ces accusations font suite à ses déclarations devant une commission d’enquête sur le modèle économique des crèches privées. Mme Bergé avait affirmé sous serment ne pas avoir de lien personnel ou amical avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC).
Cependant, un livre-enquête publié par le journaliste Victor Castanet, Les Ogres, suggère qu’un « pacte de non-agression » aurait été conclu entre Mme Bergé et Mme Hervy lorsqu’elle était ministre des familles entre juillet 2023 et janvier 2024. Des documents révélés par Castanet montrent un courriel dans lequel Mme Bergé décrit Hervy comme une « copine », insinuant un lien personnel entre elles.
Face à ces révélations, les parlementaires de gauche, notamment Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, se sont réjouis de cette décision, affirmant que « mentir devant la représentation nationale » doit être sanctionné.
Le député écologiste, Emmanuel Duplessy, a quant à lui déclaré que l’ex-ministre, va désormais « pouvoir se défendre de ces accusations devant la justice plutôt que sur les plateaux [de télévision] ».
De son côté, Aurore Bergé a annoncé avoir déposé une plainte en diffamation à l’encontre de l’auteur du livre. Sur X, elle a dénoncé un NFP soumis à LFI.
La député des Yvelines a reçu le soutien de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a tenu a souligné que « cette décision de transmission ne vaut pas décision de justice ».