You are currently viewing Corée du Sud : Pourquoi la loi martiale a été instaurée par Yoon Suk Yeol
Yoon Suk Yeol. Image : Capture d'écran Forum économique mondial.

Corée du Sud : Pourquoi la loi martiale a été instaurée par Yoon Suk Yeol

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a surpris le monde en déclarant ce mardi la loi martiale, invoquant la nécessité de protéger le pays contre les « forces communistes nord-coréennes ». Cette décision intervient dans un contexte politique tendu marqué par des conflits budgétaires entre le gouvernement et l’opposition.

Dans une allocution télévisée, a annoncé la mise en place de la loi martiale :

« Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État, je déclare la loi martiale d’urgence. »

Quelques heures après cette déclaration, le parlement sud-coréen a été placé sous scellés, des hélicoptères ayant même atterri sur son toit, selon l’agence Yonhap. Cette mesure exceptionnelle transfère le maintien de l’ordre aux forces armées, limitant les pouvoirs des institutions civiles.

Un contexte politique sous tension

Cette proclamation survient alors que le Parti du Pouvoir au Peuple, dirigé par Yoon Suk Yeol, se heurte au Parti Démocrate sur le projet de budget 2025. La semaine dernière, l’opposition a approuvé un budget réduit via une commission parlementaire, suscitant la colère du président.

Yoon Suk Yeol a vivement critiqué l’opposition :

« Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser notre ordre démocratique libéral. »
Il a également accusé ses adversaires politiques de saboter les budgets essentiels, transformant, selon lui, la Corée du Sud en un « paradis de la drogue » et un pays en proie à l’insécurité.

La loi martiale : une mesure controversée

La loi martiale, comparable à un état de siège, confère des pouvoirs étendus à l’armée pour maintenir l’ordre. Cette décision, rare dans les démocraties modernes, a déclenché des manifestations devant le parlement et les députés ont vôté son blocage. La loi martiale n’a plus été instaurée en Corée du Sud depuis le processus de démocratisation enclenché à la fin des années 1980. Cette décision a été jugée « illégale » par le chef de l’opposition. Des centaines de citoyens protestent contre cette imposition, exigeant l’ouverture des portes de l’Assemblée nationale. D’après le président de l’Assemblée nationale, l’armée aurait quitté le bâtiment.

Une promesse de rétablir l’ordre

Face à la grogne populaire, Yoon Suk Yeol a assuré que cette mesure était temporaire et indispensable pour préserver l’ordre public :

« Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant de ces forces hostiles à l’État dès que possible. »

Yoon Suk Yeol, s’était rendu à Davos 2023, il s’était dit honoré de participer au Forum économique mondial, « qui a contribué à donner aux citoyens du monde entier les moyens de jouir d’une plus grande liberté et construire la paix, la prospérité mondiale en servant de lieu de discussion approfondie, sur l’agenda mondial ».

Source : News, Nouvel Obs

Laisser un commentaire