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Yoon Sur Yeol. Photo : @대한민국 대통령실

Corée du Sud : Le président Yoon Suk Yeol destitué par le Parlement

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Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été destitué par un vote historique du Parlement ce samedi 14 décembre 2024. Cette décision intervient après sa tentative controversée d’instaurer la loi martiale le 3 décembre, une première en plus de 40 ans dans le pays.

La motion de destitution, portée par l’opposition majoritaire au Parlement, a recueilli 204 votes favorables sur les 300 députés présents. Le seuil nécessaire pour adopter la motion était de 200 voix. Selon le président de l’Assemblée nationale, 85 députés ont voté contre, trois se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls.

Des dizaines de milliers de manifestants, rassemblés devant l’Assemblée nationale, ont accueilli le résultat avec des cris de joie, qualifiant cette destitution de « victoire pour le peuple et la démocratie ».

Une réponse à la loi martiale controversée

Le climat politique en Corée du Sud s’est fortement détérioré après que Yoon Suk Yeol a instauré temporairement la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre. Cette décision, décrite comme un choc historique, avait mobilisé les forces spéciales de l’armée pour empêcher le Parlement de se réunir.

Sous la pression des députés et face à une levée massive de boucliers, le président avait rapidement abrogé la loi martiale, seulement six heures après l’avoir proclamée. Cependant, cet épisode a laissé des séquelles profondes dans l’opinion publique et la classe politique.

Yoon suspendu, en attente de la Cour constitutionnelle

La destitution de Yoon Suk Yeol marque une étape cruciale, mais le processus n’est pas encore finalisé. La Cour constitutionnelle dispose désormais de 180 jours pour valider ou rejeter cette décision. En attendant, le Premier ministre Han Duck-soo assurera l’intérim.

Yoon Suk Yeol devient ainsi le deuxième président sud-coréen à être destitué par le Parlement, après Park Geun-hye en 2017. Toutefois, il existe un précédent où la Cour constitutionnelle avait invalidé une destitution : celle de Roh Moo-hyun en 2004.

Une crise politique sans précédent

La tentative de Yoon Suk Yeol de contrôler le Parlement par la force a rappelé des souvenirs douloureux de périodes autoritaires en Corée du Sud. Cet épisode a également ravivé les débats sur les limites du pouvoir présidentiel et la nécessité de renforcer les institutions démocratiques.

Le pays se trouve désormais dans une période d’incertitude politique, en attendant la décision de la Cour constitutionnelle.

Source : BFMTV

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