Un incident embarrassant secoue l’armée nord-coréenne. Le lancement d’un destroyer de 5.000 tonnes a tourné au fiasco mercredi 21 mai à Chongjin, dans le nord-est du pays, provoquant la colère de Kim Jong-un, présent lors de la cérémonie officielle.
L’agence officielle KCNA a rapporté jeudi qu’un « grave accident » s’était produit durant le lancement du navire, attribué à « l’inexpérience du commandement et à une négligence opérationnelle ». Des sections du fond du navire auraient été écrasées, affectant gravement sa stabilité. Furieux, le dirigeant nord-coréen a dénoncé un « acte criminel » causé par une « négligence totale » et promis des sanctions lors de la prochaine réunion plénière du Comité central du Parti.
Le destroyer Choe Hyon en cause ?
Le nom du navire accidenté n’a pas été confirmé, mais il pourrait s’agir du Choe Hyon, dévoilé le mois dernier par Pyongyang comme un modèle de puissance militaire. Présenté comme doté des « armes les plus puissantes », ce destroyer pourrait embarquer des missiles nucléaires tactiques à courte portée, bien que cette capacité ne soit pas prouvée.
Une coopération militaire avec la Russie ?
Selon des experts sud-coréens, le Choe Hyon pourrait avoir été conçu avec le soutien de la Russie, en échange d’un envoi de troupes nord-coréennes pour soutenir la guerre russe en Ukraine. Une hypothèse relancée par l’analyste Ahn Chan-il, réfugié nord-coréen et président d’un institut d’études stratégique à Séoul.
L’accident met en lumière les failles potentielles de la logistique militaire nord-coréenne, malgré les discours de puissance affichée par le régime.