Un homme de 62 ans a foncé avec son véhicule sur des piétons dans la ville de Zhuhai, tuant 35 personnes et blessant 43 autres ce lundi 11 novembre. Cet incident survient dans un contexte de montée des violences individuelles qui inquiète les autorités chinoises, prêtes à resserrer encore davantage leur contrôle, alors que le pays a mis en place une société de surveillance.

Dans la soirée, l’homme, au volant d’un SUV, a percuté une foule de personnes pratiquant de l’exercice autour du stade de Zhuhai, dans le sud de la Chine. Alors que la police avait d’abord rapporté des blessés, le bilan s’est alourdi le lendemain. Des images diffusées sur les réseaux sociaux, rapidement censurées, montrent des victimes étendues au sol. Un mémorial de fleurs a été érigé en hommage, mais retiré par les autorités durant la nuit.

Le mobile de l’assaillant pourrait être lié à « son mécontentement concernant le partage des biens ayant suivi son divorce », selon un communiqué de la police de Zhuhai.

Un contexte de multiplication des violences

Cette récente attaque en Chine est la plus meurtrière depuis celle de 2014 à Urumqi, attribuée à des « terroristes ouïgours » et ayant fait 31 morts. Malgré une surveillance renforcée, les violences isolées se multiplient, alimentées par le ralentissement économique. En septembre, un différend financier a poussé un homme à poignarder des clients dans un supermarché à Shanghai, causant trois morts et quinze blessés. D’autres agressions ont ciblé des ressortissants étrangers, notamment japonais, perçus comme « ennemis » par la propagande chinoise.

La réaction des autorités chinoises

Dans certains districts, comme celui de Xiangyang, des notes officielles enjoignent les responsables locaux à surveiller les « personnes à risque » : celles qui sont en situation de grande pauvreté, qui ont des conflits relationnels ou financiers, ou qui souffrent de maladies mentales. Le quotidien South China Morning Post rapporte que les fonctionnaires locaux sont encouragés à identifier ces personnes pour prévenir tout « cas extrême ».

Suite à la tuerie de lundi, le présidente contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping, a réagi en appelant à des mesures pour prévenir ce type d’actes. Il a demandé aux autorités locales de résoudre les conflits et d’assurer la sécurité publique.