Dassault Aviation a inauguré ce mardi une usine ultramoderne à Cergy-Pontoise, dédiée au fuselage des Rafale et des Falcon. Cette implantation marque une étape clé dans la montée en puissance de l’avion de chasse français, alors que l’Inde prépare une commande record.
L’avion de chasse français Rafale s’apprête à franchir une nouvelle étape industrielle. Dassault Aviation a inauguré ce mardi une usine dernier cri à Cergy-Pontoise, en région parisienne. Ce site flambant neuf, qui emploiera plus de 1 200 salariés spécialisés, sera dédié à la production du tronçon avant et à l’aménagement du fuselage des Rafale ainsi que des jets d’affaires Falcon.
Ce nouvel outil s’inscrit dans une chaîne de production hautement intégrée : le travail débute dans l’usine de Seclin, dans le Nord, avant de passer par Cergy-Pontoise et d’aboutir à l’assemblage final et aux essais à Mérignac, en Gironde. La complexité est à la mesure du Rafale : 30 000 pièces, 400 sous-traitants français, de géants comme Thales ou Safran jusqu’à des PME spécialisées.
Depuis trois ans, Dassault Aviation a considérablement renforcé ses effectifs, passant de 12 000 à 14 500 employés. Objectif : répondre à une demande croissante. Le PDG Éric Trappier a déjà annoncé une montée en cadence : trois Rafale produits chaque mois à partir de 2026, puis quatre, voire cinq, selon les commandes.
Cette accélération vise à répondre aux besoins de l’armée française, mais surtout à l’appétit international pour l’avion de combat. Après avoir conquis l’Inde, la Grèce, l’Égypte et les Émirats arabes unis, le Rafale est devenu une valeur sûre du marché mondial de la défense. Selon la presse indienne, New Delhi serait sur le point de finaliser une commande colossale de 114 appareils. Une telle acquisition pourrait même conduire Dassault à envisager l’installation d’une ligne de production locale.
Le Rafale, longtemps boudé à l’export, est désormais au cœur de la stratégie industrielle et diplomatique française. Avec son usine de Cergy-Pontoise, Dassault se dote des moyens de répondre à une demande mondiale qui ne cesse de croître.
Sources : Europe 1, L’Usine nouvelle, Le Figaro.
