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Cannes 2025 : la Palme d’or pour Jafar Panahi, Nadia Melliti et Joachim Trier également récompensés

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Le rideau est tombé sur la 78e édition du Festival de Cannes, marquée par une sélection riche, des prises de position artistiques fortes, et des révélations. Retour sur un palmarès engagé, couronné par Jafar Panahi, lauréat de la Palme d’or pour Un simple accident, et la révélation de Nadia Melliti, primée pour son tout premier rôle.

Favori de la critique et plébiscité par les festivaliers, le réalisateur iranien Jafar Panahi a décroché la récompense suprême pour son film Un simple accident. Dans un discours très politique, remis par Cate Blanchett, il a rappelé l’importance de la liberté en Iran :

« Le plus important actuellement, c’est notre pays et la liberté de notre pays. Il ne faut pas nous dire quel vêtement mettre, ce qu’il ne faut pas dire, ce qu’il ne faut pas faire. »

Le film sortira en France le 10 septembre 2025.

Nadia Melliti, révélation française, reçoit le Prix d’interprétation féminine

C’est l’histoire d’une inconnue devenue star. Nadia Melliti, 23 ans, repérée dans la rue pour un casting sauvage, a remporté le Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans La petite dernière, signé Hafsia Herzi. Elle y incarne une jeune femme musulmane de banlieue confrontée à son homosexualité.

Très émue, elle a déclaré :

« C’est un immense honneur. Merci Hafsia pour cette audace. Merci maman, je sais que tu me regardes. J’espère que tu es fière. »

Le Grand Prix pour Sentimental Value de Joachim Trier

Deuxième distinction majeure pour le cinéaste norvégien Joachim Trier, déjà remarqué en 2021 pour Julie (en 12 chapitres). Il reçoit cette année le Grand Prix pour Sentimental Value, film à nouveau porté par son actrice fétiche, Renate Reinsve.

Wagner Moura et Kleber Mendonça Filho, doublement primés pour L’agent secret

Le Prix d’interprétation masculine a été attribué à Wagner Moura, pour son rôle dans L’agent secret, film politique brésilien réalisé par Kleber Mendonça Filho, qui repart également avec le Prix de la mise en scène. Une double consécration pour ce film sur la dictature brésilienne des années 70.

Le Prix du scénario pour les frères Dardenne

Luc et Jean-Pierre Dardenne n’obtiendront pas de troisième Palme d’or, mais repartent avec le Prix du scénario pour Jeunes mères, un drame social lumineux sur la parentalité précoce.

Sirat et Sound of Falling se partagent le Prix du jury

Le jury a exceptionnellement attribué deux Prix du jury : à l’impressionnant Sirat, l’un des favoris de la critique, et à Sound of Falling de la réalisatrice allemande Mascha Schilinski.

Prix spéciaux et révélations

La Caméra d’or a été décernée à The President Cake de Hasan Hadi, premier film irakien primé dans cette catégorie. Le Prix spécial du jury a été attribué à Résurrection du cinéaste chinois Bi Gan. Enfin la Palme d’or du court-métrage revient à I’m glad you’re dead now de Tawfeek Barhom.

Le Festival de Cannes a été paralysé par une panne géante

Le jour de la clôture a été marqué par une panne d’électricité massive frappant la ville et ses environs. Les projections ont été interrompues, les commerces fermés, les communications se sont effondrés. Le Palais des festivals, équipé d’un groupe électrogène, était le seul lieu fonctionnel, permettant le maintien de la cérémonie de clôture.

Le festival a toutefois été perturbé avec de nombreuses stars et équipes des films primés injoignables, des lauréats prévenus à la dernière minute, les hôtels étant plongés dans le noir, les ascenseurs bloqués, les repas introuvables. Même les jurés, coupés du monde à la Villa Domergue, ont été impactés.

Malgré tout, l’électricité est revenue progressivement vers 17h, juste à temps pour le lancement de la cérémonie, diffusée en direct. Cannes aura frôlé la catastrophe, mais le glamour aura eu le dernier mot.

Une cérémonie marquée par l’engagement et les émotions

Présidée par Juliette Binoche, la cérémonie a été rythmée par les hommages à la liberté artistique, les engagements politiques et les révélations, malgré le chaos de la journée.

Sources : Le Parisien, Le Monde.

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