Lors de la 49ème cérémonie des Césars, qui s’est tenue le 23 janvier à l’Olympia, « Anatomie d’une chute » de Justine Triet a raflé six récompenses, dont celles du meilleur film et de la meilleure réalisation, soulignant le talent exceptionnel de la réalisatrice dans l’industrie cinématographique française. Cependant, c’est l’intervention de Judith Godrèche qui a marqué les esprits, lorsqu’elle a pris la parole pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma, incitant à une prise de conscience collective et à l’action.
Visiblement émue, Judith Godrèche a partagé son expérience personnelle, accusant le réalisateur Benoît Jacquot de l’avoir violée dans sa jeunesse, et a appelé ses collègues à ne plus se taire face aux abus. Son discours a ému l’audience, provoquant une standing ovation en signe de soutien à sa cause. L’actrice et réalisatrice a exprimé le besoin urgent d’une révolution au sein de l’industrie, où la vérité et la responsabilité doivent primer sur la peur des répercussions professionnelles.
De son côté, Justine Triet, avec « Anatomie d’une chute », a exploré les thèmes de la solitude, de la douleur et de la libération de la parole féminine, rendant hommage aux femmes de tous horizons. Ce film, qui avait déjà séduit le jury du Festival de Cannes, continue de récolter les éloges pour sa profondeur narrative et la puissance de ses interprétations, notamment celle de Sandra Hüller.
Le César 2024 restera dans les mémoires comme un moment clé de reconnaissance du talent féminin dans le cinéma, mais aussi comme un appel à l’action contre les violences sexuelles, porté par la voix courageuse de Judith Godrèche.