Face aux crises climatiques, sociales et politiques, les milliardaires et plus précisément les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, ont adopté une stratégie de repli depuis quelques années. Entre bunkers de luxe, îles isolées et fermes biologiques, ils ont planifié leur survie, anticipant les crises climatiques politiques et diplomatiques qui secouent le monde actuellement.
Les ultrariches, conscients des bouleversements climatiques et des tensions géopolitiques qu’ils ont parfois contribué à amplifier, ont investi massivement dans des solutions d’isolement ces dernières années. Bunkers sous-terrains, îles privées et propriétés reculées deviennent les symboles d’un nouveau séparatisme climatique.
La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont accéléré cette tendance. Désormais, posséder un « refuge apocalyptique » est presque un standard dans les hautes sphères de la Silicon Valley et des grandes fortunes mondiales. Steve Huffman, cofondateur de Reddit, affirmait dans les colonnes de Reporterre, que « la moitié des milliardaires de la tech » possèderaient ce type de bien.
Mark Zuckerberg à Hawaï
Le fondateur de Facebook et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Zuckerberg, a bâti à Hawaï un bunker de luxe nommé « Koolau Ranch », estimé à 250 millions d’euros. Cet abri autonome en énergie et en eau est associé à une ferme bio de 27 hectares, lui permettant de vivre en autarcie face à un éventuel effondrement.
Zuckerberg a commencé à acquérir des terres sur cette île depuis 2014 et maintient une confidentialité stricte : tous les acteurs impliqués dans le projet sont soumis à des clauses de non-divulgation.
Indian Creek Island : le refuge des ultra-riches
Mark Zuckerberg n’est pas seul dans cette démarche. Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, la multinationale membre du Forum économique mondial, s’est installé sur l’île d’Indian Creek en Floride, dans un complexe exclusif à 147 millions de dollars. Bezos aurait même acquis trois propriétés dans ce lieu exclusif au large de Miami, surnommé « le bunker des milliardaires », est réputé pour ses villas somptueuses, son golf privé et sa sécurité draconienne. L’île, qui compte moins de 100 résidents, attire les plus grandes fortunes mondiales grâce à son luxe et à son isolement.
Nouvelle-Zélande : le refuge préféré
Cette île isolée attire les milliardaires pour sa stabilité politique et géographique. Des figures comme les contributeurs de l’agenda 2030 du FEM, Peter Thiel (cofondateur de PayPal) ou James Cameron y possèdent des propriétés dotées de pistes d’atterrissage privées et de bunkers. Thiel a même obtenu la nationalité néo-zélandaise après seulement 12 jours passés dans le pays.
Patagonie : une forteresse naturelle
En Argentine, des contributeurs du FEM, comme Joe Lewis ou George Soros ont acheté d’immenses terres. Ces acquisitions, souvent accompagnées de restrictions d’accès pour les populations locales, ont suscité des tensions et renforcé l’image d’un exode des riches.
L’obsession des milliardaires pour « The Event »
Dans son livre La survie des plus riches, le théoricien des médias et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Douglas Rushkoff, raconte que cinq milliardaires ont organisé une rencontre avec lui, en plein désert, pour récolter son avis sur les bunkers et la meilleure manière de survivre à la fin du monde. Il décrit des plans extrêmes : recours à des robots, systèmes d’air autonomes, ou contrôle des ressources alimentaires par des serrures codées. Il souligne l’obsession des milliardaires pour « The Event », un terme générique désignant l’effondrement environnemental, une explosion nucléaire ou un chaos social global.
Le « Plan B » terrestre
Si Elon Musk pousse l’humanité à coloniser Mars et devenir une espèce multiplanétaire, les contributeurs du FEM, comme Zuckerberg ou George Soros, se rabattent sur des refuges terrestres capables de résister aux aléas climatiques ou à un conflit mondial. Le patron de X évoque d’ailleurs régulièrement une bataille des « humanistes » contre les « extinctionnistes ». En 2009, The Times publiait un article affirmant que « certains des principaux milliardaires américains s’étaient réunis secrètement pour examiner comment leur richesse pourrait être utilisée pour ralentir la croissance de la population mondiale », « une menace environnementale, sociale et industrielle ‘désastreuse’ ». Nos confrères évoquait un club d’initiés, le Good Club instigué par Bill Gates, qui comprenait « David Rockefeller Jr, le patriarche de la dynastie la plus riche d’Amérique, Warren Buffett et George Soros, les financiers, Michael Bloomberg, le maire de New York, et les magnats des médias Ted Turner et Oprah Winfrey ». La Fondation Rockefeller est affiliée au FEM, tandis que Bill Gates, George Soros, Michael Bloomberg et Oprah Winfrey, sont des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Source : Reporterre, Novethic, Ouest-France, The Times, The Guardian