Sur le plateau Dimanche en politique, la présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen, Valérie Hayer a plaidé pour une mutualisation accrue des investissements dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, le quantique, la défense et la compétitivité industrielle.
Alors que le Rassemblement national préconise de réduire la contribution de la France à l’Union européenne afin de faire des économies sur le budget et que Jean-Luc Mélenchon et Florian Philippot ont évoqué un chantage européen depuis que la commission envisage des sanctions contre les pays qui ne poursuivraient pas la réforme des retraites, l’eurodéputée française et présidente du groupe centriste Renew Europe, Valérie Hayer estime que l’« On ne parle pas assez du budget européen ».
À un moment où le gouvernement demande aux français de se serrer la ceinture, l’élue défend une vision ambitieuse : augmenter les dépenses communes à l’échelle des 27 États membres pour mieux affronter les défis technologiques, économiques et géopolitiques du moment.
« Nous avons des investissements majeurs à faire pour notre compétitivité, pour l’IA, pour le quantique, pour la sécurité et la défense », estime-elle. Selon elle, l’Union européenne dispose d’une « puissance de feu » financière et stratégique que les pays membres ne peuvent mobiliser seuls. L’enjeu, dit-elle, n’est pas seulement de dépenser plus, mais de dépenser mieux, en évitant la duplication des efforts nationaux.
Ce plaidoyer intervient dans un contexte où les débats sur le cadre financier pluriannuel (2028-2034) s’intensifient à Bruxelles. Plusieurs commissaires, ont déjà mis en garde contre le risque de décrochage technologique de l’Europe face aux États-Unis et à la Chine, notamment dans l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs.
En prônant une mutualisation des investissements européens dans le quantique, la cybersécurité et la défense, Valérie Hayer s’inscrit dans une ligne résolument pro-intégration. Ce modèle où les ressources communes remplaceraient en partie les dépenses nationales dispersées, permettant à la France et aux autres pays membres de réduire leurs charges internes tout en renforçant leur efficacité collective, selon ses partisans.
Cette approche, qui s’inspire de la logique du plan de relance européen post-Covid, pourrait marquer une nouvelle étape dans la construction d’un véritable budget souverain européen, capable de soutenir l’innovation et la sécurité du continent.
Lors de Davos 2024, Macron avait également plaidé pour un investissement massif dans les nouvelles technologies sur le même modèle de ce qui avait été fait durant la crise sanitaire.
Sources :
Valérie Hayer – Compte X officiel @ValerieHayer – 19 octobre 2025