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Brigitte Bourguignon. Photo : @Jean-Luc Hauser

Brigitte Bourguignon au Sénat : l’ex-ministre Renaissance choisit le groupe centriste

Revenue sur les bancs du Sénat grâce à un accord politique avec Jean-Marie Vanlerenberghe, l’ex-ministre Brigitte Bourguignon siège désormais au groupe Union centriste. Un choix qui interroge au sein de Renaissance, où certains voient une perte d’influence au profit des centristes.

Un mois après son entrée au Sénat, Brigitte Bourguignon fait déjà parler d’elle. L’ancienne ministre de la Santé du gouvernement Borne, battue de justesse aux législatives de 2022, a retrouvé un mandat parlementaire en prenant la relève de Jean-Marie Vanlerenberghe, figure du Modem et doyen du Sénat, qui lui a laissé sa place en vertu d’un accord politique conclu lors des sénatoriales de 2023. Mais au lieu de rejoindre le groupe RDPI, qui rassemble les élus Renaissance, elle a choisi de s’installer sur les bancs du groupe Union centriste (UC), comme son prédécesseur.

Une décision qui ne passe pas inaperçue au sein du parti présidentiel. Membre du bureau exécutif de Renaissance et référente départementale dans le Pas-de-Calais, Bourguignon aurait logiquement dû siéger avec les sénateurs proches de Gabriel Attal et de François Patriat. Certains y voient une forme de trahison : « On peut être déçus, elle doit tout à Macron », glisse un cadre du mouvement.

L’intéressée, elle, assume son choix. « Je siège dans le groupe de Jean-Marie, par respect de sa position. Le groupe centriste défend le pouvoir actuel. Il y a beaucoup d’idées proches avec la majorité présidentielle », justifie-t-elle, assurant avoir agi en toute transparence et « en accord avec son parti ». Elle souligne aussi les avantages pratiques d’un groupe plus important : 59 sénateurs pour l’UC, contre seulement 19 au RDPI. Un poids qui garantit davantage d’influence dans la répartition des postes et dans les commissions.

Ce transfert n’est pas un cas isolé. Le groupe Union centriste a déjà attiré d’autres élus issus de la galaxie macroniste, comme Ludovic Haye et Olivier Bitz, ex-Renaissance désormais ralliés à Horizons, contribuant à affaiblir le groupe RDPI. Pour certains stratèges, la perspective d’un déclin du macronisme après 2027 rend également ce choix tactique plus rationnel.

Au-delà de la géopolitique sénatoriale, Brigitte Bourguignon entend retrouver ses combats de toujours. Ancienne présidente de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, elle compte défendre des textes liés au grand âge, à l’autonomie, à la protection de l’enfance, mais surtout à la fin de vie. Engagée de longue date sur ce sujet, notamment aux côtés de Marie Humbert, elle sera l’une des voix de son groupe lors des débats au Sénat. « C’est important de défendre ce texte », affirme-t-elle, tout en reconnaissant l’avantage d’une « grande liberté de vote » propre aux centristes.

Sources :
Public Sénat – Brigitte Bourguignon, nouvelle sénatrice Renaissance… qui siège chez les centristes – lien

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