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Le président Luis Arce. Photo : @Asamblea Legislativa Plurinacional

Bolivie : Un « coup d’Etat » déjoué, le président Luis Arce va sans doute durcir sa politique

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La situation à La Paz, la capitale bolivienne, était extrêmement tendue mercredi soir. Le président Luis Arce a lancé un appel à la mobilisation populaire contre ce qu’il a qualifié de « coup d’État », de la part du général Zúñiga, mais celui-ci a échoué et le général putschiste a été destitué, alors que des manifestants protestent.

Le président bolivien Luis Arce a exhorté le peuple à se mobiliser contre une tentative de coup d’État. Dans un message vidéo depuis le palais présidentiel, entouré de ses ministres, il a déclaré : « Le peuple bolivien est appelé aujourd’hui, nous avons besoin que le peuple bolivien s’organise et se mobilise contre le coup d’État en faveur de la démocratie ».

La confusion régnait dans les rues de La Paz alors que des unités de l’armée, accompagnées de véhicules blindés et d’un char, prenaient position sur la place Murillo, devant le siège de la présidence. Luis Arce a dénoncé sur X (anciennement Twitter) « les mouvements irréguliers de certaines unités de l’armée bolivienne », affirmant que « la démocratie doit être respectée ».

La réaction d’Evo Morales

L’ex-président Evo Morales, qui a dirigé le pays de 2006 à 2019, a immédiatement réagi sur X en affirmant qu' »un coup d’État se prépare ». Il a signalé la présence de militaires et de chars sur la place Murillo et a appelé à « une mobilisation nationale pour défendre la démocratie ».

Actions des militaires

Selon des journalistes de l’AFP présents sur place, un véhicule blindé a tenté de forcer une porte métallique du Palacio Quemado, le siège de la présidence. Le chef de l’armée, le général Juan José Zuniga, est entré brièvement dans le palais, avant de déclarer que les militaires avaient l’intention de « restructurer la démocratie«  en Bolivie. « Les forces armées tentent de restructurer la démocratie, d’en faire une véritable démocratie. Pas celle de quelques-uns, pas celle de quelques maîtres qui dirigent le pays depuis 30 ou 40 ans », a-t-il déclaré.

Des rumeurs circulaient depuis mardi selon lesquelles le général Zuniga, en poste depuis novembre 2022, pourrait être démis de ses fonctions. Dans une interview télévisée lundi, il avait affirmé qu’il arrêterait Evo Morales si ce dernier persistait à vouloir se représenter, malgré une décision de la Cour constitutionnelle en décembre 2023 qui l’en empêche.

Réactions internationales

La situation en Bolivie a suscité des réactions unanimes de la part de nombreux pays sud-américains. Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Luis Almagro, a exprimé sa « solidarité avec le président Luis Arce » et a déclaré qu’« aucune forme de violation de l’ordre constitutionnel ne sera tolérée » en Bolivie.

En Europe, le Premier ministre espagnol et contributeur du FEM, Pedro Sanchez, a également appelé à « respecter la démocratie et l’État de droit » en Bolivie.

Division au sein du MAS

Toutefois, la situation a évolué. Luis Arce a confronté le général Putschiste.

Sur X, Marcel annonce que « le président Luis Arce a destitué le général putschiste Zúñiga et nommé un nouveau commandement militaire qui a ordonné aux soldats de se retirer, les manifestants envahissent la place« .

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