À l’approche du blocage national du 10 septembre, Marine Tondelier appelle les Écologistes à soutenir le mouvement social tout en rejetant toute tentative de récupération politique. Une prise de position stratégique, alors que la gauche s’organise autour des prochaines échéances électorales.
C’est une rentrée politique sous tension pour les forces de gauche. À Strasbourg, où se tiennent les universités d’été des Écologistes, Marine Tondelier a réaffirmé son soutien sans équivoque au mouvement de blocage national prévu le 10 septembre. Selon la secrétaire nationale des Écologistes, ce type de mobilisation marque un tournant majeur : « L’avenir de notre pays se joue dans ces mouvements d’ampleur annoncés à la rentrée », a-t-elle déclaré dans les colonnes de Libération le 20 août.
Ce soutien s’inscrit dans une dynamique de convergence des luttes entre formations de gauche, syndicats et société civile. Pourtant, Marine Tondelier met en garde contre le risque de récupération politique. « Il ne faut pas tout gâcher en organisant une compétition de nombre de drapeaux », prévient-elle. Elle appelle à ne pas transformer la rue en tribune présidentielle prématurée, insistant sur le respect des manifestants qui pourraient se sentir instrumentalisés.
Cette prudence stratégique intervient dans un contexte où le gouvernement dirigé par François Bayrou — dont Emmanuel Macron a vanté la capacité à tenir jusqu’en 2027 — reste la cible des oppositions de gauche. Pour Marine Tondelier, il n’y a « aucune raison de ne pas le censurer », laissant entendre qu’une motion de censure pourrait être à l’étude lors de la reprise des travaux parlementaires.
Au-delà de l’agenda social, les universités d’été offrent également un espace de réflexion sur les échéances électorales à venir. Les municipales de 2026, parfois marquées localement par des tensions entre partenaires, et surtout la présidentielle de 2027, nourrissent les discussions. Les Écologistes plaident pour une union de la gauche la plus large possible, et organisent à cet effet un grand meeting réunissant Olivier Faure (Parti socialiste), des représentants du Parti communiste français, des unitaires, ainsi que des membres de La France insoumise.
Source : RTL
