La cheffe de la police de Berlin, Barbara Slowik, a conseillé aux personnes juives et homosexuelles d’être particulièrement prudentes dans certains quartiers de la capitale allemande. Ces recommandations interviennent dans un contexte où des zones à majorité arabe sont signalées comme plus hostiles.
Dans un entretien accordé au journal Berliner Zeitung, publié le 18 novembre, Barbara Slowik a souligné qu’il n’existe pas de « zones interdites » à Berlin, mais a recommandé aux personnes portant une kippa ou affichant leur orientation sexuelle de manière visible d’être vigilantes. Selon ses propos, ces quartiers présentent des risques accrus liés à des manifestations d’antisémitisme ouvert, souvent dirigées contre les personnes juives et homosexuelles.
Un climat tendu depuis les attaques du Hamas
La recrudescence des tensions ferait suite aux événements du 7 octobre 2023, date marquée par les attaques du Hamas. Depuis, la police berlinoise a ouvert plus de 6 200 enquêtes pour des actes antisémites, allant des messages haineux sur les réseaux sociaux à des actes de vandalisme ou de rébellion lors de manifestations pro-palestiniennes.
Barbara Slowik a insisté sur le fait que « chaque crime est un crime de trop », bien que les actes de violence physique contre les personnes juives restent rares. Elle a également mis en lumière le soutien affiché dans certains quartiers à des groupes terroristes, ce qui exacerbe les tensions.
Un défi sécuritaire pour Berlin
Ces déclarations illustrent les défis auxquels Berlin fait face en matière de sécurité et de cohésion sociale. La ville travaille activement à surveiller et à prévenir les actes discriminatoires, mais la montée des incidents depuis 2023 met en lumière un problème plus large qui dépasse les frontières allemandes.
Source : Le Figaro