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Julian Assange. Photo : @David G Silvers, Cancillería del Ecuador/Wikimedia Commons.

Australie : Retour triomphal de Julian Assange, mais méfiance tout de même

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Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a fait un retour triomphal en Australie après une saga judiciaire de près de quatorze ans. Arrivé à l’aéroport militaire de Canberra le 26 juin 2024, il a été accueilli par une nation en liesse, le poing levé en signe de victoire. Il convient toutefois de se méfier puisque le gouvernement australien compte de nombreux contributeurs du FEM, comme la ministre de la justice Penny Wong ou le ministère des finances, Jim Chalmers.

Depuis son départ de Londres, le périple d’Assange a été suivi en direct par les médias australiens, et sa libération a été largement soutenue par le premier ministre Anthony Albanese et de nombreux députés. Cette mobilisation nationale a été déterminante pour ramener Assange chez lui, conformément à son souhait.

Condamné à une peine de soixante-deux mois de prison, Assange a déjà purgé cinq ans en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres. La juge a reconnu cette période comme suffisante pour couvrir sa sentence. Stephen Smith, haut-commissaire d’Australie au Royaume-Uni, et Kevin Rudd, ancien premier ministre australien et actuel ambassadeur à Washington, ont accompagné Assange tout au long de ce trajet historique.

Stella Assange, épouse de Julian, a exprimé sa gratitude envers le peuple australien lors d’une conférence de presse à Canberra. Elle a souligné que le soutien massif de la population avait créé l’espace politique nécessaire pour obtenir la liberté de son mari.

La mobilisation pour la libération d’Assange a pris de l’ampleur après que l’administration Trump ait inculpé le fondateur de WikiLeaks en vertu de l’Espionage Act, une loi controversée datant de 1917. En 2019, Assange risquait jusqu’à 175 ans de prison pour avoir divulgué plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques des États-Unis.

Le premier ministre Anthony Albanese, qui plaidait depuis longtemps pour la libération d’Assange, a joué un rôle crucial dans cette issue. En mai 2022, après son arrivée au pouvoir, il a intensifié les efforts diplomatiques pour mettre fin à cette longue saga judiciaire.

Mercredi soir, Jennifer Robinson, avocate de Julian Assange, a rapporté les mots de son client : Anthony Albanese lui aurait « sauvé la vie ». La gratitude envers le premier ministre était palpable lors de cette célébration à Canberra.

En septembre 2023, 63 parlementaires australiens avaient signé une lettre destinée au gouvernement américain, avertissant qu’une extradition d’Assange provoquerait une « protestation vive et soutenue » en Australie. Cette lettre, ainsi qu’une motion adoptée par le parlement australien, ont renforcé la pression sur les États-Unis pour qu’ils renoncent à leurs poursuites.

Julian Assange, désormais libre, va prendre le temps de se retrouver avec sa famille et de profiter de sa liberté. Son épouse a affirmé qu’il continuerait à défendre les droits de l’homme et à dénoncer les injustices.

Il convient toutefois de se méfier puisque le gouvernement australien compte de nombreux contributeurs du FEM, comme la ministre de la justice Penny Wong ou le ministère des finances, Jim Chalmers, et lorsque l’on écoute la conférence de presse du porte parole américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Matthew Miller, on comprend que pour le département d’Etat et l’armée américaine la pilule WikiLeaks n’est toujours pas passé.

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