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Attentat rue des Rosiers : six hommes renvoyés devant la cour d’assises spéciale, quarante-trois ans après les faits

Plus de quatre décennies après l’attentat qui avait ensanglanté le quartier juif historique du Marais, la justice française ordonne le procès de six suspects. Parmi eux, deux hommes sont entre les mains de la justice française, tandis que quatre autres demeurent à l’étranger, sous le coup de mandats d’arrêt.

Quarante-trois ans après l’une des attaques les plus marquantes de l’histoire récente de Paris, la justice antiterroriste a décidé de franchir une étape décisive. Jeudi 31 juillet 2025, les juges d’instruction ont ordonné le renvoi devant la cour d’assises spéciale de six hommes suspectés d’implication dans l’attentat de la rue des Rosiers, survenu le 9 août 1982. Cette attaque, menée par un commando armé dans le quartier du Marais, avait coûté la vie à six personnes et blessé vingt-deux autres.

Parmi les accusés figure Abou Zayed, Norvégien d’origine palestinienne âgé de 66 ans, présenté comme l’un des tireurs. Arrêté et extradé vers la France en 2020, il est actuellement détenu. À ses côtés, Hazza Taha, 65 ans, soupçonné d’avoir dissimulé des armes au moment des faits, est placé sous contrôle judiciaire. Tous deux contestent catégoriquement les charges retenues. Leurs avocats dénoncent un dossier incomplet et une décision « destinée à maintenir leur client en prison ».

Les quatre autres suspects — Hicham Harb, 70 ans, présumé superviseur et tireur ; Nizar Tawfiq Hamada, 64 ans, présenté comme membre du commando ; Amjad Atta, 72 ans environ, accusé d’avoir planifié l’attentat ; et Nabil Othmane, 72 ans, soupçonné d’avoir préparé l’opération — se trouvent respectivement en Cisjordanie, en Jordanie et au Koweït. Tous font l’objet de mandats d’arrêt internationaux.

Les charges retenues varient selon les profils : assassinats pour Abou Zayed, Hicham Harb et Nizar Tawfiq Hamada ; complicité d’assassinats et de tentatives d’assassinats pour Hazza Taha, Amjad Atta et Nabil Othmane.

Ce procès, réclamé de longue date par les parties civiles, incarne pour beaucoup une quête de justice entamée depuis plus de quarante ans. L’attaque, attribuée au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine, avait commencé par l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, avant de se poursuivre par des tirs nourris dans la rue.

Malgré l’éloignement des faits et les obstacles diplomatiques, la justice française semble aujourd’hui déterminée à rouvrir pleinement ce chapitre sombre de l’histoire nationale, avec l’espoir d’apporter enfin des réponses aux familles des victimes.

Sources : La Croix avec AFP

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